Municipales: des maires sortants accusés d'avoir profité de la crise du coronavirus pour faire campagne
Les cartes du second tour des municipales le 28 juin seront-elles rebattues à cause du Covid ? Un second tour plus de trois mois après le premier, des maires en campagne pendant le confinement et la crise sanitaire comme argument.
Dans la commune d'Itteville dans l'Essonne, l'opposition accuse le maire en ballotage défavorable, d'avoir profité du Covid pour faire campagne.
Tracts à la main, François Parolini candidat de l'opposition divers gauche rattrape le temps perdu pour faire campagne avant le second tour. Une de ses stratégies : attaquer l'attitude du maire sortant pendant le confinement. La mairie a acheté des tablettes et des ordinateurs portables aux enfants de la commune, a mis à disposition des masques pour tous les habitants, initiative louable pour François un habitant, mais interessée.
“Il a essayé de se montrer, de faire des choses. Pour le covid, il fallait intervenir, mais quand on intervient, on ne s’en sert pas pour briller”, estime-t-il.
180.000 euros dépensés pendant la crise
Un entre-deux tour et une campagne inéquitable pour le candidat de l'opposition Francois Parolini. “Il y a eu toute une dérive de la campagne qui était là pour nous faire sauter dans le gouffre de l’oubli”, affirme-t-il.
Le maire sortant divers-centre Alexandre Spada lui assume toutes les mesures qu'il a prise pendant le confinement.
“On a tenu le manche, on a piloté l’avion. Tout ce qu’on peut dire sur ‘c’est une aubaine, ça nous a servi ou pas’, c’est un peu le boulot de l’opposition que d'affirmer et nous notre boulot c’est juste de nous taire et d’agir”, indique-t-il.
Au total, 180.000 euros ont été dépensés par la commune pour faire face à la crise du covid-19.