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Munster: l'agression du coordinateur d'un centre de vaccination était un coup monté

Le coordinateur d'un centre de vaccination, qui assurait avoir été agressé par des anti-vaccins début janvier, a finalement avoué avoir menti.

C'est une affaire qui avait fait grand bruit: le coordinateur du centre de vaccination de Munster, dans le Haut-Rhin, avait assuré avoir été victime d'une agression de la part d'un anti-vaccin. Il avait assuré avoir reçu des coups de cutter et une piqûre de seringue. Le salarié s'était même vu prescrire 3 jours d'ITT. Mais l'histoire était inventée de toute pièce. C'est ce qu'a reconnu en garde à vue le coordinateur du centre.

Après l'annonce de l'agression, de nombreuses vérifications avaient été menées par les enquêteurs, confirme la procureure de la République de Colmar. La brigade de recherche de la gendarmerie avait ainsi constaté un certain nombre de contradictions dans la déclaration du coordinateur du centre de vaccination. Le salarié a donc été ré-entendu mercredi.

Garde à vue levée

C'est dans les locaux de la gendarmerie qu'il a finalement avoué avoir tout inventé. Non, il n'a pas été agressé: il a inventé cette agression et s'est lui-même infligé ses blessures constatées par les médecins.

Devant les enquêteurs, le coordinateur du centre de vaccination a expliqué ressentir un mal-être qui l'aurait incité à cette mise en scène. A Munster, ceux qui avaient dénoncé cette agression se sentent trahis. Contacté par RMC, l'un de ses collègues avoue ne pas comprendre et se dit consterné par cette affaire.

Dans la région, ses collègues et les élus qui avaient dénoncé cet acte, se disent attristés par la nouvelle et regrettent les conséquences de cette fausse dénonciation. La garde à vue de la victime imaginaire a été levée afin de procéder à une expertise psychiatrique et une enquête de personnalité.

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Nicolas Ropert (avec Guillaume Dussourt)