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Neige, verglas: en Moselle, une forte hausse d'activité aux urgences à cause des nombreuses chutes

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La neige et le verglas sont responsables d'une augmentation de la fréquentation des urgences en Moselle. Une trentaine de blessés ont été recensés dans le département ce mercredi, souvent à cause de chutes.

La neige et le verglas rendent la chaussée particulièrement glissante dans de nombreuses régions. Beaucoup de routes étaient impraticables dès ce mercredi matin, notamment dans l'est du pays, où il y a eu des accrochages en pagaille. Les trottoirs ont également été transformés en véritable patinoire avec les pluies verglaçantes. En Moselle, les pompiers ont été mobilisés à plus de 200 reprises ce mercredi, avec un blessé grave et 30 blessés légers, essentiellement des chutes de piétons ayant entraîné des traumatismes. Les services d'urgence du département ont même dû se réorganiser. Une organisation qui reste encore en place ce jeudi.

Même pour un conducteur chevronné, conduire une ambulance sur le verglas relève de l'exploit. "Il a fallu annuler les rendez-vous pour les patients qui ne sont pas accessibles ou les déplacer, explique Sébastien Desogus, responsable chez 'Jussieu Secours'. Par exemple, mercredi à 6 heures du matin, on a eu les premiers dialysés qu’on n'a récupérés que vers 10-11 heures pour leur séance de dialyse."

Pour ce qui est des urgences, ce mercredi, le SAMU de Moselle a enregistré 25% d'appels en plus, le plus souvent pour des fractures.

“Les trois-quarts des interventions étaient liées à des chutes, des personnes qui ont glissé dans les escaliers, des choses comme ça. Ils se sont fait surprendre, comme nous, je pense”, précise Sébastien Desogus.

50% d'activité en plus en traumatologie

Pour accueillir tous ces patients, le centre hospitalier régional de Metz-Thionville a revu l'organisation de ses urgences, avec plus de traumatologues.

“On a des traumatologues au sein des urgences pour prendre directement en charge les patients, explique le directeur de cabinet Antoine Bolmon. On a eu 50% d’activité en plus en traumatologie par rapport à l’activité classique. La situation est déjà assez tendue vis-à-vis du contexte épidémique hivernal dans lequel on est, donc forcément cette tension vient s’ajouter."

Et pour éviter à son personnel de prendre la route sur le verglas ce jeudi, des chambres sont mises à disposition.

Guillaume Descours avec Maryline Ottmann