RMC
Santé

"Notre réanimation ne pourra pas tenir très longtemps": à Nancy, l'hôpital se démène pour ne pas imploser

placeholder video
Sous tension, les services de réa espèrent avoir passé le pic alors que nombre d'entre eux sont débordés et que le déconfinement se profile.

Les services de réanimation du pays toujours sous tension avec près de 6.000 personnes prises en charge dans un état grave. Dans les hôpitaux, on veut croire que le pic a été atteint et que la décrue débutera dans les jours qui viennent. C’est notamment le cas au CHU de Nancy (Meurthe-et-Moselle) où le service de réanimation est à 150% de sa capacité. Huit lits supplémentaires pour des malades adultes ont même été créés dans l’hôpital pour enfants.

Plongée dans les planning, Valérie Ratajczak, cadre supérieur de santé, tente de trouver des bras pour faire tourner le service de réanimation pédiatrique. Et le constat est implacable: "Il nous manque du monde". Et pour gérer ces 8 lits de réanimation supplémentaires pour adules, il a fallu faire appel à des renforts extérieurs: "On a une infirmière qu'on accueille du privé. On a pu bénéficier de la réserve sanitaire et de deux aides soignantes. on a besoin de ce renfort, on a besoin de tout le monde pour accueillir ces 8 adultes".

>> A LIRE AUSSI - Protocole sanitaire, autotests: voici à quoi va ressembler la rentrée scolaire lundi

"Notre réanimation ne pourra pas tenir très longtemps"

L’infirmière c’est Leslie. Salariée d’une clinique privée, elle prend les dernières infos auprès de ses nouveaux collègues, puis enfile gants et surblouse. L’infirmière est ici avec une mission: "Je vais m'occuper des patients Covid-19 pendant 15 jours et décharger mes collègues qui s'occupent des patients depuis très longtemps", explique-t-elle.

Ces personnels extérieurs permettent aux équipes de tenir face à cette troisième vague, confie le docteur Noel Boussard, chef du service de réanimation pédiatrique: "On reste sur un sommet très haut, ça devait décroitre sur les projections qui nous étaient données mais on reste sur un plateau élevé. Clairement notre réanimation ne pourra pas tenir très longtemps". Maximum 15 jours, prévient le médecin.

>> A LIRE AUSSI - Vers un allègement des restrictions de déplacement: "Il faut lever le couvercle car les Français en ont marre"

Nicolas Ropert (avec Guillaume Dussourt)