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Obligation ou simple préconisation, la question du télétravail de nouveau posée avec le possible reconfinement

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Un quart des salariés ont été en télétravail pendant le premier confinement, source étude de la Dares publiée le 26 octobre. Mais les Français aimeraient que les règles soient surtout plus claires.

Avec la perspective d'un reconfinement, vient la question du télétravail. Toujours pas obligatoire, et difficile à généraliser, car pour des raisons différentes, n'en veulent ni le gouvernement, les syndicats et le patronat. Mercredi la ministre du travail, Elisabeth Borne disait que la situation sanitaire préconisait d'aller "au maximum" sur le télétravail quand c'est possible. 

Travailler tous les jours de chez lui, Charles-Henri aimerait beaucoup, mais pour l'instant son employeur l'en empêche. 

“On me dit qu’il faut qu’on se voit les uns les autres, qu’il y a des réunions. En réalité les réunions, elles peuvent avoir lieu par Skype donc c’est un faux problème. On peut très bien télétravailler et se réunir tout de même”, assure-t-il. 

Télétravailler comme pendant le premier confinement, c'est une source d'angoisse pour Caroline, employée d'une agence de communication. Dans son appartement avec toute sa famille, difficile pour elle de respecter la frontière vie personnelle-vie professionnelle. “C’est beaucoup de vies qui sont réunies dans la maison et j’aime bien aussi faire la scission, avoir ma vie professionnelle à côté. Ca me manque énormément de ne pas voir mes collègues, de ne pas avoir d'interactions sociales avec eux”, détaille-t-elle. 

Les DRH demandent qu'il n'y ait pas d'obligation

Face à la progression de l'épidémie, il faut limiter les interactions sociales au maximum et donc y compris au bureau pour Paul. "J’espère en tout les cas que le gouvernement imposera le télétravail aux sociétés pour endiguer au mieux la chose”, confie-t-il. 

Mais pour Benoît Serre de l'association nationale des DRH, le gouvernement ne doit rien rendre obligatoire. 

“Il vaut mieux laisser sur le terrain les dirigeants d’entreprise et les partenaires sociaux choisir le meilleur mode au regard la réalité de leur entreprise, de son implantation et de son activité”, argumente-t-il.

Pendant le premier confinement, le télétravail n'avait pu être appliqué que dans un quart des entreprises.

Juliette Pietrachefski et Cyprien Pézeril avec Guillaume Descours