"On ne voit pas comment ça pourrait aller mieux dans 4 semaines": les soignants sceptiques après l'annonce de nouvelles mesures

Beaucoup de professionnels de santé s'interrogent sur le bien fondé des nouvelles mesures sanitaires, qui leur paraissent insuffisantes.

Confinés, mais pas trop. La "Troisième voie" proposée par Jean Castex peine à convaincre les soignants. "Ma première réaction est de se dire: 'Tiens on ne reconfine pas, on déconfine. On peut continuer de se rassembler, de circuler autant qu'on veut. C'est un risque très important d'aggraver la situation épidémique et sanitaire", craint Djilalli Annane, le chef du service de réanimation à l'hôpital de Garches.

Gilbert Deray le chef du service de néphrologie à l'hôpital de la Pitié Salpetrière à Paris, s'interroge également sur le maintien de l'ouverture des écoles: "Je la comprends sur le plan sociétal. On a décidé depuis le début de les maintenir ouvertes mais les écoles sont des lieux de contamination. Je crains que ça ne participe largement à la poursuite de l'épidémie".

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Circulation accrue du virus?

Malgré l'interdiction de se déplacer à plus de 10 kilomètres dans les départements concernés, Jean-François Timsit, chef de service de réanimation à l’hôpital Bichat à Paris est pessimiste: 

"On a choisi d'avoir une stratégie où le service circule beaucoup et maintenant il circule encore plus. On est tellement loin du zéro Covid, on ne voit pas comment ça pourrait aller mieux dans 4 semaines".

Les médecins admettent toutefois, que ces mesures moins strictes devraient être mieux acceptées par la population. En attendant, la vaccination avec le vaccin AstraZeneca va pouvoir reprendre.

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Martin Cadoret (avec G.D.)