"On s'adresse à une agence qui propose des dames": le témoignage sur la GPA du père de deux enfants

La GPA de retour dans le débat public. Marion Maréchal, tête de liste du parti d'Eric Zemmour pour les élections européennes, a fait polémique en ciblant le styliste Jacquemus, qui annonçait avec son mari sur Instagram la naissance de ses jumeaux. "Où est la maman?", interrogeait Marion Maréchal sur X, un message relayé massivement relayé et vu par plus de 7 millions de personnes sur les réseaux sociaux.
"Je ne m'habitue pas à la banalisation de cette pratique qui est, pour moi, monstrueuse et honteuse", a-t-elle commentée par la suite.
La ministre chargée de l'Enfance Sarah El Haïry s'est de son côté montrée plutôt favorable et assuré sur RMC dimanche qu'elle aimerait que l'on "mettre fin à l'hypocrisie" sur la question.
"C'est son avis personnel", nuancent en coulisses les conseillers du gouvernement, alors que la ligne officielle d'Emmanuel Macron reste une opposition à la GPA.
"Il n'y a pas de critères physiques pour notre choix de la mère porteuse"
Avec la résurgence de ce débat, Romain a tenu à témoigner de sa situation personnelle dans Estelle Midi sur RMC ce lundi 29 avril. Français, il vit avec son mari depuis 23 ans, et a une jeune fille de 16 ans et un petit garçon de 4 ans, qu'il a donc eus grâce à la gestation pour autrui, malgré sa non-autorisation en France. Le processus a duré quatre ans pour lui.
"C'est une pratique qui n'est pas interdite en revanche dans d'autres pays comme le Belgique, Grèce, Canada ou les USA. Ils le font de manière éthique là-bas", juge-t-il.
"On s'adresse à une agence qui propose des dames qui ont accepté de porter l'enfant d'un autre couple. Ce sont elles qui choisissent. Elles ont parfois huit, dix dossiers et décident. Et il n'y a pas de critères physiques pour notre choix de la mère porteuse", tient-il à rappeler, même s'il y a des critères physiques sur le choix de l'ovocyte qui correspond aux demandes des familles.
Car il regrette le "sensationnalisme" suscité par les discussions enflammées autour de la GPA, notamment les exagérations liées à l'argent, le prix variant en moyenne de 50 à 200.000 euros selon les pays.
Romain estime que Marion Maréchal, qui a relancé le débat, a ciblé une famille homoparentale "sous couvert d'homophobie", alors que la majorité des GPA seraient réalisées par des familles hétérosexuelles selon lui, même si aucune statistique officielle ne peut appuyer cela.