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Ouverture de la PMA à toutes les femmes: pourquoi certains députés LREM sont inquiets

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Le Comité consultatif national d'éthique a rendu mardi matin un avis consultatif sur les grands thèmes de la prochaine loi de bioéthique. Il s’est notamment prononcé en faveur de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules. Le sujet fait débat, jusqu'à dans la majorité où une petite dizaine de députés LREM y sont réfractaires.

La PMA pour toutes est loin d'être une évidence dans les rangs mêmes de la République en Marche. Ses députés, d'habitude plutôt enclins à suivre la ligne du parti, sont, cette fois, divisés sur la question.

Il serait ainsi une petite dizaine de députés LREM à s'inquiéter de plus en plus ouvertement des dérives que pourrait entraîner l'ouverture de la PMA à toutes les femmes. "C’est un sujet qui touche à l’intime, à la vision de la société que nous voulons" explique une députée à RMC. Elle voit dans cette loi "une régression sociale" qui est "en train de rendre le père facultatif". 

Avant finalement d’ajouter qu’elle craint de voir la PMA comme une "porte ouverte, dans plusieurs années, à la marchandisation du corps des femmes".

"Ceux qui trahissent le programme devront prendre leurs responsabilités"

Un petit groupe de frondeurs qui hérisse le poil des défenseurs de la loi: ces derniers voient plutôt en l’ouverture de la PMA une question d’égalité qu’une question d’éthique. Avant de rappeler que c’était une promesse de campagne du candidat Emmanuel Macron: "On a été élu sur un programme. La PMA pour toutes en fait partie et ceux qui le trahissent devront prendre leurs responsabilités".

De ce fait, le député LREM, Guillaume Chiche,"n’ose pas imaginer qu’il y’a des personnes de la majorité qui s’y opposent aujourd’hui". Pour le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, l’ouverture de la PMA à toutes les femmes reviendrait à "mettre fin à une discrimination qui est absolument insupportable". 

Ces députés LREM inquiets ne devraient donc en aucun cas entacher la motivation du gouvernement qui se concrétisera par la présentation d’un projet de loi d’ici la fin de l’année avant que le sujet soit débattu au Parlement, début 2019. 

Juliette Droz & J.V