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Ouvrir la vaccination à tout le monde? "Certains sites ont des réserves" affirme le président de la région Grand Est

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DOCUMENT RMC - La vaccination avance toujours à petit pas en France. Et si les Français sont de plus en plus nombreux à être volontaires, les autorités sanitaires restent fébriles à la mutualisation des doses, au grand dam des autorités sanitaires.

Plus de 9,5 millions de Français ont reçu une première dose du vaccin et près de 3,3 millions d'entre eux deux doses.

Les vaccinodromes poussent comme des champignons mais certaines doses ne trouvent toujours pas preneur. Et les autorités régionales se heurtent à la réticence des Agences régionales de Santé (ARS) et de la Haute autorité de Santé (HAS).

Celles-ci sont frileuses à l'idée de voir des municipalités se partager des doses en trop et plaident pour le respect des quotas établis en amont.

"Il y a certaines municipalités qui ont des réserves de vaccins et qui souhaiteraient dépasser les prescriptions faites par le gouvernement ou la HAS mais qui ne peuvent pas. Il faut faire preuve de souplesse et d’agilité et si nous avons des volontaires et si nous pouvons avancer dans la vaccination, avançons", plaide ce jeudi matin sur RMC Jean Rottner, président LR de la région Grand Est et ancien médecin urgentiste.

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Faire confiance aux ARS

Mais il se dit opposé à l'ouverture tout de suite la vaccination à tous et plaide pour "un peu d’ordre" et d’organisation pour éviter un afflux massif. Il appelle à faire confiance aux élus locaux, aux territoires et aux ARS, pourtant peu enclines à l’injection de doses aux non-éligibles.

Pourtant la situation dans le Grand-Est est inquiétante: "On a plus de 500 cas pour 100.000 habitants. L’ARS prend les devants et demande de déprogrammer, parce qu’il y a un afflux de patient qui a doublé en une semaine. Il y a un afflux dans les services de réanimation en décalage", explique Jean Rottner. 

Guillaume Dussourt