Qu'est-ce que le "revenge bedtime procrastination"?

Si vous nous écoutez à 4h50, à priori, vous avez des nuits courtes. Et pourtant, même crevés, plutôt que de vous coucher à la bonne heure, il vous arrive de traîner sans but sur internet. Ça porte un nom, c’est le “revenge bedtime procrastination”, la procrastination du coucher par vengeance. Vous vous vengez de votre journée trop remplie, entre boulot, famille, vous voulez récupérer du temps pour vous, juste pour vous.
Vous avez fini votre journée, les enfants sont couchés, la vaisselle rangée. Vous savez très bien que si vous voulez avoir votre compte de sommeil, il faudrait aller vous coucher maintenant. Et pourtant vous ne le faites pas. À la place, vous vous baladez sur les réseaux sociaux, vous faites défiler les pages sur votre smartphone, vous devez absolument savoir si on entend mieux avec les oreilles décollées, ou ce que sont devenues les anciennes stars de la télé-réalité. Le lendemain matin, le réveil sonne, vous êtes crevés. Vous en êtes sûr, ce soir, on ne vous y reprendra pas, vous vous coucherez tôt. Et le soir arrive, vous regardez les vidéos sur TikTok sans pouvoir vous arrêter.
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L’expression “revenge bedtime procrastination” serait une traduction d’un terme chinois, devenu populaire sur les réseaux sociaux pendant la pandémie. En Chine, beaucoup travaillent de 9h à 21h, 6 jours sur 7. Malgré leur épuisement, en rentrant du travail plutôt que de se coucher, ces travailleurs ont besoin de quelques heures pour retrouver une certaine estime de soi, un certain contrôle sur leur vie.
Des conséquences pour la santé
Le problème, c’est qu’il y a des conséquences à se coucher trop tard. La fatigue s’accumule, on est moins concentré, plus énervé. Et à la longue ça peut avoir des répercussions sur notre santé : maladies cardiovasculaires, obésité, diabète pour n’en citer que quelques-uns. Les écrans nous empêchent de nous endormir et quand on dort enfin, c’est un sommeil de moins bonne qualité.
Mais ce n’est pas une fatalité, on peut s’en sortir. Évidemment la première chose à faire, c'est de limiter le téléphone le soir. Par exemple, vous pouvez vous dire je prends le téléphone, mais uniquement debout. A priori au bout de quelques minutes vous en aurez marre et vous irez vous coucher. Essayez de trouver un autre moment dans la journée pour vous accorder du temps pour vous, pourquoi pas pendant la pause déjeuner ?
Et le soir vous pouvez vous mettre au tricot ou à la broderie, activité mécanique qui ne demande pas d’effort intellectuel et qui vous aidera à vous endormir.