"Quand l’idée de la mort arrive...": un quart des jeunes de 15 à 29 ans s'estiment en dépression

Un quart des 15-29 ans sont en dépression. C'est le résultat d'une enquête menée par l'Institut Montaigne avec les réponses de plus de 5.000 jeunes qui ont répondu en avril dernier à un questionnaire en ligne.
Les femmes apparaissent les plus touchées par le phénomène: 27% contre 22% chez les hommes. Le pic dépressif se situerait autour de 22-25 ans. Presque caché sous sa capuche, le regard marqué, Hugo explique avoir des difficultés à trouver le sommeil. “C’est très dur. Je me couche très tard, parfois à 5h du matin alors que je me lève à 8h”, souffle-t-il.
C'est la crainte du futur qui l'angoisse.
“Tout est plus cher. On se dit qu’on n’a pas d’avenir. On se dit qu’on doit gagner un salaire énorme pour pouvoir subvenir à ses besoins et avoir un logement correct”, appuie-t-il.
Pour Marie, 19 ans, sa dépression est arrivée pendant sa scolarité. “La pression des notes, la pression de comment est-ce que je vais être à l’école, est-ce que je ne vais pas me faire critiquer pour X ou Y raison… Ça joue beaucoup surtout quand on est jeune”, énumère-t-elle.
Une prise en charge qui rebute
Un tiers des sondés disent avoir pensé au suicide ou à se faire du mal. C'est le cas d'Hillary, en reconversion professionnelle.
“Je me suis dis en fait j’ai tellement mal que je ne vais jamais y arriver et je veux juste que ça s’arrête. Quand l’idée de la mort arrive, ce n’est pas trop tard mais c’est le bon moment pour en parler”, appuie-t-elle.
Elle est suivie depuis par un psychiatre. De leur côté, Florine et Léonie ont renoncé à consulter. “Même si ça peut être remboursé c’est quand même un budget à avoir parce qu’il faut avancer les frais. Et puis je ne connais pas beaucoup de praticiens qui prennent de nouveaux patients”, indiquent-elles.
L'étude précise que près de 4 jeunes sur 10 n'ont jamais rencontré de psychologues ou de psychiatres.