Réouverture des frontières européennes: les travailleurs transfrontaliers soulagés

Depuis minuit, ce sont donc de nombreuses frontières européennes qui se sont à nouveau ouvertes. Fermées depuis presque trois mois maintenant à cause de l'épidémie, de nombreux pays de l'espace Schengen se sont donc entendus pour lever les restrictions de passages.
Il y a la frontière belge d'abord, qui fait tomber les barrières, notamment celles installées dans la commune d'Halluin, où les habitants ont hâte d'entendre à nouveau l'accent belge. “Certainement, dans la semaine, je vais repasser la frontière pour faire un petit restaurant La Panne, ça, ça me manque quand même”, indique Bruno. “En espérant qu’on va retrouver tous nos commerçant et puis oui un midi, on ira sûrement se boire une bonne bière”, affirme Mauricette.
En descendant vers le sud, l'Allemagne s'ouvre à nouveau, tout en prévenant qu'il y aura toujours des contrôles. Et puis la Suisse, est également librement accessible. Grand soulagement pour Fabienne, elle n'a pas vu son compagnon suisse depuis le début de la crise.
“Mardi soir, il est en France. Enfin, on va pouvoir revivre ce qu’on vit depuis une dizaine d’années. Et puis ça nous fait réfléchir pour l’avenir, il faut peut-être qu’on légitimise notre relation”, indique-t-elle.
Moins de contrôles
Officialiser leur concubinage, parce que cette période a été difficile à vivre. “C’était long, c’est compliqué de ne pas être avec la personne qui fait partie de notre vie sans être préparé à l’avance. Je suis partie un dimanche, je ne pensais pas que dès le lundi soir, j’allais être confinée et qu’on n'allait pas pouvoir se voir”, explique-t-elle.
Et puis il y a les travailleurs transfrontaliers. Qui depuis des semaines, subissent des contrôles drastique au passage vers la Suisse. Michel Charrat, est le président de l'association des transfrontaliers franco-suisse.
“Bien entendu, c’est un soulagement pour tous les transfrontaliers puisqu’ils avaient des difficultés pour rejoindre leur lieu de travail. Il y avait des contrôles qui étaient assez poussés ce qui créait des kilomètres de bouchons. Pratiquement parfois deux heures à l’arrêt dans un bouchon, et donc pas évident à l'arrivée à gérer avec un patron par rapport aux heures de travail", indique-t-il.
Chaque jour, ce sont donc plus de 350.000 travailleurs, qui vont donc pouvoir gagner quelques heures de voitures à partir de ce lundi.