Rougeole: "Cette mortalité dans un pays comme le nôtre ne devrait pas exister"

- - -
La rougeole tue à nouveau. La dernière victime est une adolescente de 17 ans, morte à Bordeaux. Elle est décédée des suites de complications neurologiques. La région n'est plus en phase épidémique mais l'Agence régionale de santé appelle tout de même à la vigilance.
Depuis le 6 novembre 2017, 2.567 cas de rougeole ont été confirmés en France, dont 1.096 en Nouvelle-Aquitaine. Dans cette région, la couverture vaccinale est insuffisante, comme dans le reste du pays.
"Il faut sensibiliser les gens vis-à-vis de l’importance de ces vaccins"
Pour François Bricaire, infectiologue à l'hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris, se faire vacciner est indispensable.
"Il faut sensibiliser les gens vis-à-vis de l’importance de ces vaccins. Cette mortalité dans un pays comme le nôtre ne devrait pas exister dans la mesure où nous avons à disposition le vaccin anti rougeole qui se fait en même qu’oreillons et rubéole et qui assure une protection de très bonne qualité. C’est un vaccin qui est bien supporté et par conséquent, doit éviter à la fois les épidémies et la mortalité".
Un vaccin obligatoire
La rougeole n'est pas une maladie bénigne, elle peut entraîner des complications respiratoire et/ou neurologiques graves. C'est aussi une maladie très contagieuse, un malade peut contaminer jusqu'à 20 personnes de son entourage, rappelle l'ARS de Nouvelle-Aquitaine.
Depuis le 1er janvier 2018, le vaccin contre la rougeole fait partie des onze vaccins obligatoires. La rougeole se manifeste par une fièvre éruptive, il n'existe pas aujourd'hui de traitement efficace contre la rougeole d'où la nécessité de se faire vacciner.