"Si les marchés ne rouvrent pas, on met la clé sous la porte": la difficulté des éleveurs et agriculteurs

35% des halles et marchés ont donc été rouverts niveau national mais pas assez pour maintenir certaines filières à flots. Pour les agriculteurs et éleveurs, le manque à gagner est considérable. Reportage à Toulouse.

Pour cet éleveur de volailles basé au sud de Toulouse, la situation devient de plus en plus compliquée: "Qu’est-ce que j’en fais de tous ces poulets? Il y a 60% de chiffres d’affaires en moins, si les marchés ne rouvrent pas, c’est pas compliqué, on met la clé sous la porte".

Ce volailler redoute surtout de devoir mettre en chômage partiel ses 4 salariés: "A 58 ans, on ne peut pas concevoir que tout le travail d’une vie soit mis en péril, balayé comme cela, d’un coup de signature".

Des mesures de sécurité sur les marchés toulousains

Mais les commerçants des marchés ont un allié de poids dans cette bataille, c’est le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui garantit des mesures de sécurité sur les marchés de sa ville: "D’abord un nombre minimal d’étal, ensuite une distanciation entre les différents étals, ensuite un marquage au sol pour que les personnes soient sur des files d’attentes avec des distances entre elles, et puis un agent de la collectivité qui veille à ce que ces règles soient respectées et ce pendant toute la durée du marché".

Depuis le début du confinement, la préfecture n’a autorisé pour l’instant que l’ouverture de 14 marchés sur les 37 que compte la ville. 14 petits marchés qui permettent de garantir les conditions de sécurité.

Jean-Wilfrid Forquès