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Transports en commun: les principaux transporteurs estiment ne pas pouvoir garantir la distanciation minimum

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Les entreprises signataires veulent alerter : c'est la sécurité des usagers qui est en jeu.

Dans une lettre adressée au Premier ministre, Edouard Philippe, l'Union des transporteurs publics, la RATP, SNCF, Keolis, Transdev et Agir assurent qu'ils ne pourront faire respecter correctement les gestes barrières dans les transports à partir du 11 mai, comme leur a demandé le gouvernement. Le noeud du problème : la distanciation physique d'un mètre entre chaque usager, qui ne serait pas réalisable en l'état.

Un manque de moyens humains et de matériel, voilà ce que dénoncent dans leur lettre les transporteurs. Pour faire respecter la distanciation physique d'un mètre exigée par le gouvernement, ils demandent de l'aide. "Seuls, on ne peut pas le faire", écrivent les dirigeants qui ne voient qu'une solution à ce problème : "La mobilisation des forces de l'ordre, nationales et municipales”.

Renfort policier ?

Ils craignent sinon, un "risque très élevé de trouble à l'ordre public qui conduira nécessairement à l'arrêt" des services.

Leur appel fait écho à celui de Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, qui réclame un "renfort de 5000 forces de l'ordre'" dans les transports. Et dans leur lettre, les entreprises demandent au gouvernement d'obliger le télétravail et le lissage des heures d'arrivée et de départ pour réguler le trafic.

Marine Giraud avec Guillaume Descours