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Santé

Un nouveau virus mortel HVE1 terrifie les écuries: 8 chevaux décédés d'infections pulmonaires

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Une sorte de "Covid des chevaux" se propage dans la filière équine en France. 8 chevaux en sont morts. Le premier foyer se serait déclaré lors d'une compétition dans la Sarthe, début novembre.

L'inquiétude gagne peu à peu toute la filière équine. Depuis le début du mois de novembre, 8 chevaux sont morts, tous contaminés par un nouveau virus, l’herpèsvirose équine de type 1 (HVE1). Plusieurs foyers ont été détectés dans des centres équestres, notamment en Île-de-France, et des dizaines de poneys et chevaux ont été contaminés.

Lors d’un nouveau bilan lundi 25 novembre, ont été confirmés trois foyers dans l’Essonne, deux foyers dans les Hauts-de-Seine, un dans les Yvelines, un dans l’Eure et Loir, un en Loire-Atlantique et un dans l’Orne.

L'infection pulmonaire, potentiellement mortelle, peut être grossièrement comparée au Covid-19 pour les chevaux.

L'Essonne le plus touché

Parmi les zones les plus touchées, il y a l'Essonne. Le département francilien dénombre trois foyers de contamination.

C'est le cas du centre de Riderland dans la ville de Saulx-les-Chartreux, où son directeur décompte les dégâts : "Aujourd'hui à l'inventaire il y avait 23 cheveux affectés, et sur les 23 il y en a 5 qui sont décédés", se désole Denis Lavrédine. Pourtant, ses chevaux sont tous vaccinés contre les infections de ce genre.

C'est une compétition dans la Sarthe, avec un brassage important, qui a causé la contamination des cheveux, estime le directeur. Mais elle n'a pas été immédiatement visible : "C'est un peu comme le Covid, on est contagieux avant de détecter les symptômes. Nous sommes revenus de compétition le 3 novembre et on a commencé à avoir des symptômes à partir du 13 ou 14", explique-t-il.

Psychose dans les écuries

De quoi provoquer une certaine psychose dans le milieu, avec des écuries confinées et des chevaux interdits de balade. "Moi j'ai annulé tous les concours, c'est-à-dire qu'il n'y a pas un de mes chevaux qui sort", annonce Franck Vazeille, directeur du centre équestre de la Lisière, dans l'Essonne.

"Il y a des panneaux d'affichage partout, disant aux gens que s'ils vont monter autre part, ils doivent se désinfecter et compagnie, sinon ils ne montent pas à cheval".

Face à la propagation, le monde de l'équitation est sur le qui-vive. Le Réseau d'épidémio-surveillance de la filière équine, recommande fortement "l’annulation ou le report" de tous les concours et rassemblements de poneys ou chevaux de sport "jusqu’au 8 décembre inclus".

Le salon du cheval, qui doit se tenir à Paris le week-end prochain, inquiète particulièrement. 2.000 chevaux y sont attendus.

LAM et Grégoire Morelli