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Santé

Vaccination obligatoire: "Il n'y a pas de raison d'imposer des vaccins à qui que ce soit"

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Dès le 1er janvier prochain, il n'y aura plus 3, mais 11 vaccins obligatoires. Et les "anti-vaccins", qui estiment que certains de ces produits sont nocifs, entendent bien s'y opposer. Ils se rassemblent devant le ministère de la Santé ce samedi après-midi. RMC les a rencontrés en amont.

Ils n'en démordent pas. Les opposants à la vaccinations obligatoire se rassemblent devant les portes du ministère de la Santé ce samedi après-midi, pour lutter contre les nouveaux vaccins obligatoires. Le 1er janvier 2018, huit d'entre eux viendront grossir la liste des vaccinations obligatoires, rejoignant la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.

"Je ne souhaite à personne ce cauchemar"

De crainte des effets secondaires, voire de maladies (comme la sclérose en plaque) que déclencherait le procédé, certains parents ne souhaitent plus vacciner leurs enfants. Le fils d'Eva Bouraud est autiste, et souffre d'épilepsie. Malgré les démentis scientifiques, à ses yeux, c'est bien le résultat de vaccinations:

"Je ne souhaite vraiment à aucune famille, à aucun enfant, de vivre ce cauchemar. De mettre au monde un enfant qui est en très bonne santé, et qui perd peu à peu contact avec son environnement avec un premier vaccin. Et dont la santé va se dégrader au point d'avoir d'enchaîner des crises d'épilepsie suite à un rappel."

"Je suis en procédure contre l'Etat français"

Y voyant un problème "de santé publique", elle manifestera cet après-midi. Elle sera aux côtés de Lucie Michel, jeune maman dont le fils Malone souffre des mêmes troubles. Elle aussi juge que le déclenchement de ces maladies est lié aux vaccins obligatoires. Elle a engagé des procédures judiciaires. 

"Quand mon fils a été vacciné, on m'a informé de rien du tout. Je suis en procédure contre l'Etat français le ministère de la santé, les laboratoires pharmaceutiques des différents vaccins, des pédiatres..."

Porte-parole du collectif "Ensemble pour une vaccination libre", Sophie Guillon fait valoir la liberté de choix. 

"On dit "non" aux 11 vaccins obligatoires. On ne veut pas qu'il y ait d'obligation vaccinale. Il n'y a pas de raison de l'imposer à qui que ce soit. Parce qu'il n'y a pas de situation épidémiologique qui justifie qu'on accepte de prendre un certain nombre de risques."

Un Français sur deux serait opposé à la vaccination obligatoire. Le collectif promet d'ores et déjà de futures actions s'il n'est pas entendu par la ministre.

Jean-Wilfrid Forquès (avec P. C.)