Vaccins, police, Russie... ce qu'il faut retenir de l'interview de Nadine Morano
Nadine Morano a répondu aux questions d'Apolline de Malherbe ce mercredi matin sur RMC et BFMTV. La conseillère de Valérie Pécresse et députée européenne a abordé la question des vaccins, ainsi que les rapports entre la France et la Russie. Elle regrette notamment l'absence de déplacement d'Emmanuel Macron pour échanger avec Vladimir Poutine.
Emmanuel Macron toujours pas officiellement candidat
"Tout le monde a compris qu’il est candidat. Est-ce qu’il faut lever le voile sur un mystère qui n’en n’est pas un? Pour nous, c’est le président sortant qui va se déclarer candidat d’ici peu. Je pense qu’aucun Français n’est dupe de cette situation".
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Trop de doses de vaccin?
"Je suis dans la même situation que le président de la République et je lui ai rappelé. J’ai eu le Covid, j’ai eu une dose de vaccin, j’ai été obligée d’avoir une deuxième dose sinon mon pass s’arrêtait, donc je considère que c’est une vaccination administrative, obligatoire. J’ai fait une prise de sang pour voir mon taux d’anticorps, qui était très élevé. Et avoir une nouvelle dose tous les quatre mois, il faut changer de vocabulaire, ce n’est plus un vaccin. Pourtant, je suis favorable au vaccin, mais delà à nous vacciner tous les quatre mois, ça commence à suffire. Moi, je ne ferai pas de troisième dose. On ne peut plus circuler, plus travailler, plus rien faire. Au départ, je ne voulais même pas faire la deuxième dose, mais je ne pouvais plus entrer au Parlement européen".
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Un manque de respect des forces de l'ordre
"À l’époque, on craignait la police et les gendarmes. Aujourd’hui, la crainte de l’autorité n’est plus là. Le choix politique, c’est de soutenir la police, de lui donner les moyens d’agir. Quand vous voyez qu’on a un refus d'obtempérer toutes les 30 minutes en France, il faut renforcer les sanctions. Croyez-vous que c’est possible d’accepter les refus d'obtempérer, les refus d’obéir? Et je sais que Valérie Pécresse, elle a cette fermeté sur les questions de sécurité".
Accueillir Vladimir Poutine au Parlement européen
“Je m’étonne que le président français, qui exerce la présidence européenne, n'ait pas déjà pris un avion pour aller parler avec monsieur Poutine de vive voix. Moi, j’ai l’expérience de Nicolas Sarkozy en 2008 quand il y avait la crise en Géorgie. Il avait pris son avion et il n’a pas hésité à se rendre à Moscou, pour rencontrer Medvedev à l’époque, et à discuter avec fermeté pour régler la situation. Aujourd’hui, on a l’impression qu’Emmanuel Macron est seul. Il parle au téléphone, mais il n’y va pas, il ne prend pas ces initiatives. Moi, je regrette que nous ayons des rapports aussi tendus avec la Russie. Je fais partie des parlementaires européens qui voudraient recevoir monsieur Poutine au sein de l'hémicycle du Parlement".