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Vers un "confinement strict" en Île-de-France: où en est le taux d'incidence?

Si la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne dépassent le seuil d'alerte de 400 cas pour 100.000 habitants, ce n'est pas le cas de toute l'Île-de-France où le taux d'incidence est de 391. Mais la limite pourrait être franchie dans la semaine et rimer avec reconfinement.

Pas question de mettre l'Île-de-France sous cloche tant que le taux d'incidence ne dépasse pas les 400 cas positifs pour 100.000 habitants assure Jean Castex. C'est ce seuil d'alerte qui a déclenché les mesures de confinement le weekend à Nice, à Dunkerque, et dans le Pas-de-Calais:

"Les chiffres, on n'en est pas loin mais ils ne le sont pas. On ne peut pas prendre exactement les mêmes mesures. Je traite mes concitoyens de la manière la plus équitable possible. Confiner c'est très dur et encore une fois il faut prendre cette mesure que quand on a tout essayé", a assuré le Premier ministre dimanche sur Twitch.

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"Il n'y a pas de raison de penser que l'épidémie s'arrête spontanément"

Si la Seine-Saint-Denis et le Val-de-Marne dépassent déjà ce seuil d'alerte, ce n'est pas le cas de toute l'Île-de-France. Ce lundi, le taux d'incidence était de 391 pour 100.000 habitants dans la région. Mais pour l'épidémiologiste Pascal Crepey, pas de doute, le seuil sera très vite atteint:

"Il n'y a pas de raison de penser que l'épidémie s'arrête spontanément elle va continuer à progresser on est très loin du pic, ce seuil va être franchi dans les jours prochains". 

Dimanche soir le cabinet du Premier ministre a précisé que le taux d'incidence n'était pas le seul critère pour déclencher de nouvelles mesures. La pression hospitalière compte également. En Île-de-France 98% des lits en réanimation étaient occupés dimanche par des patients Covid-19.

Selon nos informations, l'exécutif réfléchit toujours à un plan de confinement de la région parisienne sept jours sur sept, avec une fermeture des écoles: "Nous le saurons très vite, tout dépendra des réanimations, les Français ne nous pardonneraient pas de voir des gens mourir dans les couloirs", croit savoir un ministre proche du chef de l'Etat.

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Margaux Bourdin (avec Guillaume Dussourt)