Vers une amélioration du fonds de solidarité destiné à soutenir les très petites entreprises?

Le gouvernement prévoit une amélioration du fonds de solidarité destiné à soutenir les très petites entreprises. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, envisage d'y intégrer la prise en charge des loyers, a-t-il annoncé mercredi soir. Voire d'annuler les fiscales et sociales pour les entreprises menacées de faillite, pas uniquement les reporter. Pour ces entreprises menacées de faillite, une aide de 2.000 euros est accordée au cas par cas - elle pourrait passer à 5.000 euros a annoncé Bruno Le Maire pour justement intégrer le montant des loyers.
Pour se rendre compte de l'importance de ce fond de solidarité, il faut se rendre dans le salon d'esthéticienne de Maud, à Annecy. Elle a fait la demande, et a perçu mercredi les 1500 euros.
“Je me suis dit cool, je peux me mettre des sous sur mon compte perso pour payer toutes les factures. Et puis j’ai une tranquillité d’esprit. Je peux payer ma salariée et je me dis que pour avril, c’est bon, je peux voir venir”, explique-t-elle.
Très critères trop restrictifs ?
Maud remplissait tous les critères, moins de 11 salariés, moins d'1 million d'euros de chiffre d'affaire. Ce n'est pas le cas de Christophe, il possède deux salons de coiffure en Normandie. “Je suis qu’une toute petite PME avec 15 salariés. Je me sens un peu lésé”, assure-t-il. Sans cette aide, Christophe est obligé de puiser dans les réserves.
“J’ai des charges fixes, j’ai des loyers. Ayant zéro recette, je viens puiser. Vous savez quand on constitue une trésorerie, c’est 30 ans de travail. Et aujourd'hui, je commence à être à la moitié de ma trésorerie qui commence à être impactée”, décrit-il.
L'instance représentative de ces toutes petites entreprises, c'est l'U2P. Alain Griset en est le représentant, et il demande un assouplissement de l'accès à ce fond. “On pourrait aller jusqu’à 20 salariés, au lieu d’un, passer à deux millions d’euros de chiffre d'affaire. Si au bout du compte, on obtient satisfaction, un grand nombre de mes collègues vont pouvoir entrer dans le fond”, indique-t-il.
Représentant qui affirme avoir une vraie écoute du gouvernement, et a bon espoir que ce fond de solidarité soit élargi.