Toulouse: la casse estimée à 2,6 millions d'euros depuis le début des "gilets jaunes"

Le maire de Toulouse estime les dégâts causés par les casseurs dans sa ville à plus de 2 millions d'euros et rappelle que ce sera le contribuable qui devra payer la note.

La répétition des manifestations commence à coûter très cher aux différentes villes de France. Sans compter le manque à gagner pour le commerce, les dégradations et la mobilisation d'agents municipaux se chiffrent en millions dans certaines villes.

C'est le cas de Toulouse. Pour cet acte 9, une nouvelle manifestation est prévue dans la "ville rose", où les débordements depuis le 17 novembre dernier ont causé de particulièrement gros dégâts. La municipalité a estimé la facture à, déjà, 2,6 millions d’euros. Les Toulousains espèrent ainsi que tout cela ne va pas avoir de répercussions sur leur porte-feuille, mais s'inquiètent.

"Les casseurs ne pourront pas être identifiés, donc forcément, cela va retomber sur nous"

"Ce ne sont pas les Toulousains qui ont cassé, c’est les casseurs qui ont cassé ! Et les casseurs ce ne sont pas forcément les Toulousains", remarque un habitant. 

Une autre passante s'inquiète de la dépense d'argent public qui sera destinée à réparer les dégâts.

"Il faudrait partager, parce que je ne vois pas pourquoi c’est nous qui payons. Les casseurs ne pourront pas être identifiés, donc forcément, cela va retomber sur nous".

Le maire de Toulouse: "Cette dépense elle va être payée par le contribuable"

Remplacer le mobilier urbain ou les horodateurs vandalisés, payer les heures supplémentaires des agents municipaux mobilisés pour nettoyer ou réparer les chaussées, une dépense estimée à 2,6 millions d’euros selon Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse.

"Cette dépense elle va être payée par le contribuable, c’est-à-dire par ceux qui se plaignent qu’il y ait trop d’impôts. Cette casse-là, elle n'est pas voulue par les gilets jaunes eux-mêmes, mais elle est faite par des casseurs qui n’existent et ne peuvent opérer que parce que les "gilets jaunes" persistent à manifester".

La répétition des manifestations a également des répercussions à la régie des transports urbains qui a déjà perdu plus d’un million d’euros en 8 semaines.

Jean-Wilfrid Forquès (avec James Abbott)