Trains, avions: les retards en hausse en 2022, l'une des pires années depuis dix ans

Plus d'un train sur dix (14% pour les TGV, 17% pour les Intercités, 8% des TER) n'est pas parti à l'heure en moyenne en 2022. L'Autorité de la qualité de service dans les transports a publié son bilan annuel sur les retards des trains et des avions (un vol intérieur sur cinq en retard et trois longs courriers sur dix). L'une des pires années depuis dix ans, avec un niveau supérieur à la période pré-Covid.
Pour les trains, selon l'Autorité, ces chiffres s'expliquent en partie par une forte augmentation du trafic ferroviaire après le calme des années Covid, les vagues de chaleur et les incendies.
Des retards à répétition
Bagage oublié, incident technique, animal sur les voies... Les voyageurs ont presque tous vécu un ou plusieurs retards l’année dernière. "En octobre dernier, il y avait un sanglier sur la voie. On a loupé notre vol pour l'Italie", raconte une jeune fille.
"J'ai mis quatre heures au lieu de deux heures, mais je suis arrivé à temps pour aller chercher ma fille, avec un peu de retard elle aussi à la gare", témoigne une autre voyageuse.
"24 heures, c'est un sacré retard"
Des retards de plus en plus nombreux, en particulier dans certaines régions. Notamment en Occitanie, où Robert a été bloqué "24 heures" en gare de Nîmes. "C'est un sacré retard", ironise-t-il.
"La ligne entre Nîmes et Montpellier était coupée pour cause d'inondations", ajoute Robert.
Des retards qui s’expliquent en partie par une pénurie de personnels due à la pandémie de Covid-19. "La période Covid a retardé les opérations de recrutement et les opérations de formation. Les nouveaux conducteurs sont devenus disponibles un peu plus tard, alors que le trafic lui reprenait", explique Arnaud Aymé, spécialiste transport chez Sia Partners.
Pour pallier ce manque de personnels, la SNCF s’est fixé un objectif: recruter 3.000 agents d’ici la fin de l’année.