Accident de car scolaire dans l'Eure-et-Loir: "Ça reste le transport le plus sûr", défend la profession

Une lycéenne est morte et 20 élèves ont été blessés jeudi après l'accident d'un car scolaire près de Châteaudun dans l'Eure-et-Loir quand le véhicule s'est couché sur le côté pour une raison encore inconnue. Le conducteur de 26 ans a été contrôlé positif aux stupéfiants, un test qui doit encore être confirmé par une prise de sang.
La veille, c'est un autre car scolaire qui a fait une impressionnante chute de 20 mètres de haut dans un fossé à Saint-Martin-en-Haut dans le Rhône, faisant un blessé léger, le conducteur qui aurait fait un malaise entraînant l'accident.
3 morts en 2024 dont deux à l'arrêt
"C'est difficile dans cette situation dramatique d'être positif dans ce contexte", concède ce vendredi sur RMC et RMC Story Christophe Trebosc, secrétaire général de l’ANATEEP, l'Association nationale pour les Transports éducatifs de l'Enseignement public. "Mais tous les jours 4 millions d'élèves sont transportés et ce transport est beaucoup plus sûr que d'autres comme la voiture des parents, la trottinette ou le vélo".
"En 2024, il y a eu trois tués dont deux dans une situation de point d'arrêt et un seul en circulation concernant un départ en vacances scolaires", précise Christophe Trebosc.
"Avec 4 millions d'élèves transportés, le ratio sinistralité/personnes transportées est positif", martèle le syndicaliste.
Un conducteur de 26 ans "trop jeune"?
Reste la question du profil du conducteur mis en cause dans l'accident de jeudi. Contrôlé positif aux stupéfiants avant d'autres examens plus poussés qui doivent déterminer de quand date sa prise de drogue, il est âgé de 26 ans. Un âge normal pour conduire un car scolaire assure Christophe Trebosc: "C'est un conducteur jeune certes, mais 26 ans ce n'est pas trop jeune".
En 2022, l'accès au permis D, pour conduire des transports collectifs, a été abaissé de 21 à 18 ans. "Il y a un tutorat qui est mis en place par les entreprises de transport", précise le syndicaliste.
Car ces dernières années, le secteur a fait face à de nombreuses difficultés de recrutement: "La crise a eu son pic en 2022, aujourd'hui ça va mieux mais ça reste un secteur tendu en terme de recrutement", reconnaît-il.