Augmentation du malus écologique: quelles voitures seraient-elles concernées?

Le malus écologique pourrait être alourdi par le gouvernement, avec un montant maximal qui passerait de 60.000 euros à 90.000 euros.

Le gouvernement envisagerait d’alourdir le malus écologique sur les automobiles les plus polluantes. Ce dispositif malus a été créé en 2008 dans la foulée du Grenelle de l’environnement. Le principe est simple: pour inciter les automobilistes à acheter les véhicules les moins polluants, un malus est appliqué aux véhicules qui dépassent une certaine quantité d’émissions de CO2, de puissance ou un certain poids.

Aujourd’hui, seuls sont taxés les véhicules émettant plus de 118 grammes de CO2 par km. Le projet prévoit d’abaisser progressivement ce seuil à 99 g/km en 2027. Le malus commence à 50 euros, mais augmente ensuite de façon exponentielle. Le montant maximal de la taxe augmenterait de 60.000 euros actuellement à 90.000 euros en 2027.

Lechypre d’affaires : Vers un durcissement du malus automobile ? - 30/09

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Pas des voitures haut de gamme dans le viseur

Concrètement, quelles seraient les voitures concernées? Des véhicules qu’on ne peut pas franchement qualifier de véhicules haut de gamme. Si on liste les voitures qui sont aujourd’hui exemptées d’écotaxe mais qui vont désormais y être soumises, on trouve beaucoup de SUV thermiques de moyenne gamme comme le Volkswagen T-Cross, la DS3 Crossback la Peugeot 2008, mais aussi des modèles plus petits comme la Fiat 500 Multijet ou la Dacia Lodgy. Ça frappe aussi les SUV hybrides, comme la Renault Captur.

Ce ne sont pas des voitures haut de gamme. On peut se réjouir le gouvernement ait renoncé à taxer davantage les classes moyennes et ceux qui travaillent, mais est-ce que cette surtaxe écologique n’est pas une façon détournée de le faire?

Ça ne rapporterait pas tant que ça, un peu plus de 300 millions d’euros. Et pour un coût politique et économique élevé, d’autant que le bonus écologique a peu de chances d’être étendu. Cela risque de pénaliser encore plus nos constructeurs automobiles européens qui, eux, réclament le report de la fin des moteurs thermiques en 2035.

Emmanuel Lechypre