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"Besoin d'un électrochoc": faut-il privatiser la SNCF?

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Le député et patron des Républicains Eric Ciotti compte déposer un projet de loi en vue de privatiser la SNCF, regrettant les "prises d'otage" des agents de la compagnie. Sur RMC, l'avocat Charles Consigny estime que l'entreprise ferroviaire doit en effet se remettre en question.

Les grèves à la SNCF exaspèrent beaucoup de voyageurs. Et visiblement, Eric Ciotti en fait partie. Le député et président du parti Les Républicains a assuré ce mercredi 22 mai qu'il déposera une proposition de loi visant à privatiser la SNCF.

"Ça suffit, il faut que cette entreprise soit soumise à la concurrence et qu'on arrête de la prendre en otage et surtout qu'elle prenne en otage le pays. Si on veut faire des économies, il faut arrêter avec les mesurettes", a-t-il lancé face à Apolline de Malherbe sur RMC-BFMTV.

Avocat et chroniqueur dans Les Grandes Gueules, Charles Consigny entend l'exaspération du leader des Républicains.

"Je ne suis pas 100% favorable à une privatisation sauvage de la SNCF, mais j'estime que la SNCF a besoin d'un électrochoc. Ses agents, et notamment les contrôleurs, qui ont bénéficié d'une mesure spécifique scandaleuse sur leur retraite, et les grévistes doivent prendre conscience que leur statut devient insupportable et injustifié".

"A force de se comporter comme cela, ils font augmenter l'exaspération des usagers qui donc ne seront pas choqués par une privatisation à l'avenir", estime-t-il.

"A force d'être comme ça, les agents se scient la jambe"

Moins vous avez une population et des responsables politiques attachés à la SNCF, plus les appétits des concurrents potentiels vont s'aiguiser et pousser vers la privatisation.

"Il faut que ces agents comprennent qu'à force d'être comme ça, ils se scient la jambe", juge-t-il.
GG, set et match : Faut-il privatiser la SNCF ? - 22/05
GG, set et match : Faut-il privatiser la SNCF ? - 22/05
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Néanmoins, Charles Consigny considère "quand même" que la SNCF reste un "bien public français". "Elle fait partie de la grande douceur française. Desservir des gares reculées est pour moi un acquis fondamental sur lequel il ne faut pas revenir", estime-t-il.

"Je pense qu'il faut revenir sur les régimes et statuts spécifiques, mais il faut garder cette belle compagnie", conclut-il.

J.A.