"C'est la victoire d'un grand peuple": après la suppression des ZFE, Alexandre Jardin, avocat autoproclamé des "gueux" jubile

Clap de fin pour les ZFE, les zones à faibles émissions qui restreignent la circulation de certains véhicules jugés trop polluants dans les centres-villes. L'Assemblée nationale a approuvé tard ce mercredi leur suppression, grâce aux voix des LR, du RN et de LFI, permettant le retour de toutes les voitures dans les grandes villes.
Pour l'écrivain et essayiste Alexandre Jardin, à l'origine du mouvement de contestation contre les ZFE, "c'est la victoire d'un grand peuple". "Ce n'est pas une victoire stupide, c'est la victoire d'un grand peuple, peuple qui a des principes", jubile-t-il ce jeudi sur RMC et RMC Story.
"On était en train d'exclure les vieilles dames des villes parce qu'avec leurs petites retraites, elles ne pouvaient pas changer de voiture. On était en train de commettre une ignominie", dénonce Alexandre Jardin.
"Tout le monde veut une écologie mais pas violente et sans exclusion", poursuit l'écrivain auteur de "Les #Gueux".
"Escroquerie"
"L'écologie est largement perçue comme une contrainte parce qu'on n'a pas suffisamment mis en avant les bénéfices collectifs que ces mesures pouvaient apporter notamment pour la santé", déplore de son côté François Gemenne, membre du GIEC. "C'est le cas pour les pesticides ou les ZFE, en matière de transports", poursuit-il.
"C'est une escroquerie", répond Alexandre Jardin. "Ce n'est pas avec des normes", qu'on combat la pollution en ville estime-t-il mettant en avant la ville d'Orléans et les initiatives d'élus locaux. "Maintenant qu'on est en train de gagner, que les sénateurs dansent, on va mettre autour de la table des élus locaux qui obtiennent des chiffres", ajoute l'essayiste.
"Je suis du côté des gens. On était en train de virer 11 millions de véhicules des villes. On parlait de ségrégation sociale, c'est pour ça que je suis heureux. On va construire une écologie ambitieuse et pas venant du haut avec des crânes d'oeufs qui construisent une politique totalement délirante", poursuit Alexandre Jardin.
"C'est la victoire du poujadisme et du séditieux Alexandre Jardin"
"C'est la victoire du poujadisme, du séditieux Alexandre Jardin qui veut imposer partout en France son idéologie", tacle de son côté Julien, infirmier dans l'Hérault. "Et nous dans les villes et en bord de mer, on est que des cons et la France de la campagne serait vertueuse", déplore-t-il. "Les maires qui suivent Alexandre Jardin, ce ne sont que des arrivistes qui pensent à leur réélection", poursuit l'infirmier.
"Les ZFE, ça va dans le sens de l'histoire. Là c'est un recul. Si on doit reculer devant les minorités agissantes qui gueulent pour un oui ou pour un non, fermons la France pendant que les autres avancent", tacle Julien.
"Il faut qu'on arrête le mépris, ces mots, ce sont du mépris et la victoire à l'Assemblée nationale, c'est la victoire contre le mépris", répond Alexandre Jardin qui évoque le chiffre de 8 Français sur 10 contre les ZFE.
Initiées en 2019 pour limiter les émissions de particules fines, les ZFE sont une mesure emblématique de la loi Climat et résilience du premier quinquennat d’Emmanuel Macron, excluant de leur périmètre certains véhicules très anciens et polluants, identifiés par les vignettes Crit’Air 3 ou plus selon les villes.