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Carburants: "Les automobilistes se font braquer quand ils font le plein", le coup de gueule de "40 millions d’automobilistes" sur RMC

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Sur RMC, Pierre Chasseray, délégué général et porte-parole de l'association "40 millions d'automobilistes", a dénoncé l'idée du gouvernement d'instaurer un chèque carburant: ce dernier "va augmenter la fracture sociétale" selon lui.

Ras-le-bol. Le prix des carburants poursuit sa hausse avec une augmentation moyenne de 2 centimes la semaine dernière selon le ministère de la Transition écologique. Comment apaiser le début de fronde en France face à la flambée des prix du carburant?

Le gouvernement tente de trouver la parade. Deux ministres, Bruno Le Maire et Barbara Pompili, ont confirmé lundi que l'exécutif penchait plutôt pour le versement d'un chèque carburant.

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Une idée qui n’est pas la bonne selon Pierre Chasseray, délégué général et porte-parole de l'association "40 millions d'automobilistes". Sur RMC, il a dénoncé les pistes avancées par l'exécutif, face à Apolline de Malherbe: 

"La seule bonne idée, c'est la baisse de la TVA à 5,5% parce que c’est facile, parce que c’est pareil pour tout le monde. Là, on va encore augmenter le clivage sociétal entre celui qui va toucher le chèque, celui qui ne va pas le toucher. Le chèque carburant est une mauvaise idée qui n'aiderait qu'une minorité de personnes. 
La seule bonne idée, c’est de reconnaître qu’on est plus dans une situation de manque à gagner pour l’Etat sur les taxes carburants, mais dans un trop-perçu. Il faut une baisse extrêmement forte et puissante pour revenir à un niveau acceptable. Tous les matins, les automobilistes se font braquer quand ils font le plein”, assure-t-il.

Un recours en préparation

Il s’étonne d’une telle situation alors que la crise des “gilets jaunes” en France n’est pas si lointaine.

"Ça porte un nom, ça s’appelle le syndrome du poisson rouge. Emmanuel Macron a fait pendant trois ans le tour du bocal. Il est resté entre conseillers qui lui disent des choses absolument apocalyptiques. Il faut arrêter de dire que les trajets essentiels, c’est voiture-travail. Non la voiture, on s’en sert aussi, pour emmener les enfants, à l’école, pour les soins, pour faire ses courses… la voiture, c’est l’essentiel”, appuie-t-il.

Il assure également que son association prépare d’ores et déjà une voie de recours contre le chèque carburant si celui-ci est adopté. “C’est injuste”, indique-t-il.

Guillaume Descours