Ces entrepreneurs parisiens qui ont quitté la capitale pour le sud-ouest

Loyers plus accessibles, salaires moins élevés, concurrence réduite... Bordeaux possède plusieurs atouts qui ont déjà séduit de nombreux chefs d'entreprise initialement installés en région parisienne.

La Bretagne et l'Aquitaine sont désormais encore plus proches de Paris. Les liaisons TGV existaient déjà pour rejoindre Rennes et Bordeaux, mais ce samedi, de nouvelles lignes à grande vitesse sont inaugurées et permettront aux usagers, dès dimanche, de rejoindre ces deux villes en un temps record. Il ne faudra en effet plus qu'1h25 pour relier Paris à la métropole bretonne et 2h04 pour parvenir jusqu'à Bordeaux. 

Cette nouvelle proximité de Bordeaux avec Paris attire de plus en plus les entrepreneurs franciliens qui envisagent désormais de s'installer dans la métropole girondine. A la clé, des avantages économiques non négligeables: les loyers sont moins onéreux, les salaires moins élevés pour embaucher et le coût de la vie est moins cher.

De nombreux avantages économiques

Ces deux dernières années, l’organisme "Invest In Bordeaux", qui octroie des aides publiques aux entreprises qui s'implantent à Bordeaux, a recensé un boum des installations dans la métropole bordelaise.

"Le portrait type que l'on a fait de l'investisseur qui s'implante à Bordeaux, c'est une entreprise parisienne qui est dans le numérique, dirigée par un homme et qui va créer des emplois", affirme Robert Ghilardi de Benedetti, directeur général de cet organisme, qui assure que le nombre d’entreprises implantées à Bordeaux par le biais de son agence a doublé en deux ans.

L’arrivée de la nouvelle ligne à grande vitesse entre Bordeaux et Paris va sans aucun doute renforcer ce phénomène. Et certains entrepreneurs parisiens n'ont pas attendu ce week-end pour déménager.

Bordeaux, une ville plus intéressante pour les start-up

Salarié chez Microsoft, Bassel Abedie a vécu 13 ans à Paris. En mars dernier, il a décidé de tout plaquer pour monter sa propre start-up à Bordeaux. 

"Quand on a une entreprise, c'est très intéressant d'aller dans une ville comme Bordeaux où on peut trouver des talents aussi bien qu'à Paris. Les salaires sont moins élevés, donc c'est plus intéressant pour une start-up qui débute. Et on a plus d'aides dans une région comme Bordeaux que dans la région parisienne où il y a beaucoup plus de concurrence et beaucoup plus de sociétés", explique-t-il.

Bassel Abedie va d’ailleurs pouvoir quitter son espace de coworking la semaine prochaine pour des bureaux qu’il n’aurait jamais pu s'offrir à Paris.

C. Gandolfo et M. Rostagnat