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Conflit des VTC: "Uber ne respecte pas la France, donc nous non plus nous n’allons plus le respecter"

Des chauffeurs de VTC et des plateformes, notamment Uber, doivent reprendre les discussions cet après-midi au secrétariat d'État aux Transports, pour tenter de nouveau de trouver une solution au conflit qui les oppose et éviter de nouveaux blocages.

Les négociations, qui avaient duré trois heures hier matin, ont brièvement repris hier soir avec les plateformes Uber et Le Cab, avant d'être de nouveau suspendues jusqu'à aujourd'hui, à 14h. Le secrétaire d'État aux Transports Alain Vidalies a demandé à Uber "une avancée immédiate en gelant temporairement l'augmentation de sa commission, récemment passée de 20 à 25%, le temps de mener ces négociations".

"Uber, sans rejeter cette mesure temporaire, a demandé un délai supplémentaire afin de faire connaitre la position du groupe", ajoute le secrétariat d'État. Uber s'engage à faire part de sa réponse lors de la réunion de 14h.

"Nous ne comptons plus sur aucune réunion"

À la sortie de la réunion d'hier soir, les chauffeurs VTC étaient mécontents. Ils s'attendaient à une réponse claire d'Uber. Et ils doivent encore attendre. Helmi Mamlouk, président de Capa-VTC était d’ailleurs très en colère à la sortie de la réunion.

Pour lui, encore une fois, Uber cherche à gagner du temps. "Nous avons fait un effort, nous fait des trêves, nous avons fait des réunions, des discussions. Mais comme vous pouvez le constater encore aujourd’hui, Uber ne respecte pas notre pays, ne respecte pas la France, ne respecte pas les Français. Donc nous non plus nous n’allons plus le respecter. Nous ne comptons plus sur aucune réunion. Nous avons fait des trêves, nous avons fait des efforts conséquents. Nous appelons toujours à l’apaisement. Mais là nous ne sommes pas respectés, le pays entier n’est pas respecté, le ministre n’est pas respecté, c’est un scandale".

Jacques Servais (avec AM)