Crise à Stellantis: le groupe annonce la mise à l'arrêt temporaire des usines de Sochaux et Mulhouse

Stellantis va mal. Le groupe a annoncé mardi la mise à l'arrêt temporaire de deux usines supplémentaires en France ce mois-ci: celles de Sochaux et de Mulhouse. Une décision du deuxième constructeur automobile européen qui avait déjà annoncé la semaine dernière mettre au chômage partiel ses ouvriers sur le site de Poissy dans les Yvelines, mais aussi dans plusieurs usines en Italie, Allemagne, Espagne et Pologne.
Les chaînes de production sochaliennes seront donc à l'arrêt pendant quelques jours "pour s'adapter aux contraintes fournisseurs faute de pièces" argumente Stellantis qui est victime, en quelque sorte, de la course à l'électrique. En effet, des retards sont à déplorer sur leurs modèles hybrides rechargeables et batteries de longue autonomie.
De grosses pertes de salaire
Du côté de l'usine mulhousienne, c'est une toute autre histoire. "Là, il faut gérer les stocks" dit la direction. La demande est en berne, alors il faut arrêter de produire sous peine d'accumuler les invendus. Résultat, un tollé côté ouvriers. Au total, 2000 salariés sont concernés dont certains seront au chômage technique pendant une semaine.
“C’est financièrement 15% du salaire en moins. Les intérimaires eux ne touchent pas le chômage partiel, pour eux c’est une perte d’une semaine de travail donc presque un tiers de leur salaire à la fin du mois. Les salariés s’inquiètent qu’on n’ait plus de travail dans l’avenir”, indique Salah Keltoumi, délégué CGT.
La crainte qui monte, c’est que les fermetures exceptionnelles ne soient plus aussi exceptionnelles que ça. L'entreprise s'en défend. Contactée par RMC, Stellantis assure qu'aucun arrêt supplémentaire ne sera à déplorer sur ses sites. Du moins ce mois-ci.