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De 50 à 30km/h: Nantes abaisse la vitesse dans la quasi-totalité des rues

La circulation dans la quasi-totalité des rues de Nantes sera limitée à 30 km\/h à partir de lundi pour garantir "une circulation plus apaisée" et favoriser le déplacement des piétons et des cyclistes sur quelque 600 km de voiries.

Pour les automobilistes nantais, une grande partie des rues de la ville passent à 30 km/h et les 50 km/h deviennent l'exception. Nantes est la troisième ville de cette taille, après Lille et Grenoble, à tenter l'expérience. Elle passe plus de 80% de son réseau, soit plus de 600 km de route, à 30 km/h ou en voies "apaisées", partagées avec les vélos.

Mais 30 kilomètres/heure pour Pierrick, "C’est la vitesse d’escargot !". Nantais depuis toujours, il n’en pouvait déjà plus des zones 30, alors il appréhende la généralisation de la mesure.

“Je trouve que c’est stressant d’être l’œil sur le compteur. Ca va accroître la circulation et les bouchons qui sont déjà légendaires”, assure-t-il. 

Tous les automobilistes ne sont pas aussi remontés. Maeva, par exemple, qui vient de partir de Marseille pour s’installer à Nantes.

“Moi, je viens d’une autre grande ville où il y avait beaucoup de circulation et où les gens roulaient très vite. Là, je trouve que c’est une bonne mesure d’autant que je n’utilise pas tout le temps ma voiture donc ça ne me paraît pas insurmontable”, assure-t-elle. 

Réduire les nuisances sonores

Vanina et Nathan, eux, font tout à vélo. “Parfois, on se fait frôler par des voitures donc c’est dangereux. Ce n’est pas plus mal qu’on réduise la vitesse en centre-ville. Et puis peut-être qu’il y aura plus de gens qui n’auront plus peur de se déplacer à vélo”, indiquent-ils. 

Une ville plus apaisée, c’est le but de la mesure. Bassem Asseh est le premier adjoint à la mairie de Nantes.

“Certaines études montrent que globalement ça permet de sécuriser le déplacement notamment en termes d’accidents, et de gravité. Et ça permet de réduire aussi les nuisances sonores”, appuie-t-il. 

Les citoyens sont invités à donner leur avis par internet. La mairie pourra ensuite procéder à des aménagements.

Martin Cadoret avec Guillaume Descours