Deux-roues: les premiers contrôles techniques débuteront entre janvier et mars 2024

On en sait un peu plus sur les modalités de mise en place du contrôle technique, qui va devenir obligatoire pour les deux-roues. Clément Beaune, le ministre des Transports, a annoncé samedi, sur le média en ligne Brut, que les premiers contrôles techniques interviendraient entre le 15 janvier et le 15 mars 2024.
Ce sera d’abord au tour des véhicules les plus anciens, immatriculés avant 2017, afin d’éviter un embouteillage dans les centres de contrôles techniques.
Les contrôles seront échelonnés jusqu'en 2027. Là, tous les deux roues devront avoir passé le contrôle technique pour circuler, y compris pour les cyclomoteurs de moins de 125 cm cube.
Il faudra ensuite passer un deuxième contrôle cinq ans après le premier, puis retourner en centre tous les trois ans (contre deux ans pour les voitures). La visite devrait coûter une cinquantaine d’euros pour les propriétaires de deux-roues.
“99,7% des véhicules n’ont pas de risques”
Si la mesure est réclamée par plusieurs associations environnementales, elle reste décriée par les représentants des motards. C’est en tout cas l’état d’esprit revendiqué par Didier Renoux, délégué général de la Fédération française des motards en colère.
“Aucune étude ne montre un quelconque profit, qu’il s’agisse de l'environnement, du bruit excessif ou de la sécurité. On est toujours opposé à un contrôle technique inutile”, explique Didier Renoux.
Le motard estime que “le moindre euro dépensé pour quelque chose qui ne sert à rien, c’est toujours trop quand on a 0,3% d’accidents qui sont dus à une cause technique, ça veut dire que 99,7% des véhicules n’ont pas de risques”.
Mais du côté de Tony Renucci, directeur de l'association Respire, il était temps de légiférer afin de pouvoir imposer un cadre légal plus fort sur des véhicules jouant avec les limites de la législation.
“On voulait que ce contrôle technique soit appliqué car il fallait une mesure de contrainte vis-à-vis notamment des deux-roues qui n’étaient pas aux normes, qui étaient débridés”, détaille Tony Renucci, directeur de l’association Respire.
Tony Renucci poursuit en disant que l’absence de contrôle technique et la permissibilité des deux-roues débridés “posait des problèmes en termes d’accidentalité, mais également en termes d’émissions polluantes et sonores”.
Et “sans cette mesure de contrainte, on ne peut pas sortir de la circulation des véhicules qui sont trafiqués”, assure Tony Renucci.
Samedi, le ministre des transports a également annoncé une prime à la reconversion, qui ira jusqu'à 6000€ d'aides pour les motards qui veulent passer à l'électrique ou investir dans un modèle peu polluant.
Quatre millions de véhicules sont concernés par la mise en place du contrôle technique pour les deux-roues, selon le ministère des Transports.