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Grève: les ateliers de réparation de vélos pris d'assaut à Paris

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Avec la grève, les Franciliens tentent de trouver des alternatives au manque de transports en commun. Le vélo est une solution de choix, mais avec ses inconvénients mécaniques.

Plus d'un mois de grèves et des habitudes déjà bien ancrées dans le quotidien des travailleurs. Dans la capitale où le réseau de transports est très touché, de nombreux parisiens ont décidé de se mettre au vélo.

Mais qui dit vélo dit aussi petits pépins. Crevaisons, freins cassés... Ce sont les réparateurs qui voient leur clientèle affluer. Dans l'atelier de réparation de Djamel, les clients se pressent avant même l'ouverture. Depuis le début de la grève, le succès de la boutique est florissant.

Trois fois plus de clients

On y a croisé Caroline, essoufflée, pousse son vélo complètement à plat. "Ca faisait 16 km que je roulais et je viens de crever je ne sais pas comment je vais rentrer", explique-t-elle. Depuis le début des grèves, Djamel, le gérant de l'atelier de réparation Bicyclart a trois fois plus de clients que d'habitude.

"En ce moment, on essaye de servir tout le monde". C'est un mois de décembre qui sera mieux payé que d'habitude pour Djamel mais aussi plus éreintant.

"C'est un mois qui vaut un mois d'avril (début des beaux jours) des bonnes années. Même plus. Après on préfère travailler au rythme normal. C'est tendu."

"Quand on habite en dehors de Paris c'est un enfer"

Une quinzaine de minutes après, le vélo de Caroline est presque prêt à repartir de quoi la soulager.

"Heureusement que j'ai le vélo sinon je ne saurais pas quoi faire. Les transports quand on habite en dehors de Paris c'est un enfer. On met même moins de temps en vélo qu'en transports en commun."

La jeune femme se pose même la question de garder cette bonne habitude une fois la grève terminée.

Mahauld Becker-Granier (avec J.A.)