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Hausse des prix du carburant: Macron "préfère la taxation du carburant à la taxation du travail"

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Le président Emmanuel Macron "assume parfaitement" la hausse de la taxation sur le diesel tout en comprenant les doutes des Français sur la question du pouvoir d'achat, dans un entretien aux journaux du groupe Ebra.

Il "assume parfaitement". Le président Emmanuel Macron s'est exprimé sur la hausse de la taxation sur le diesel tout en comprenant les doutes des Français sur la question du pouvoir d'achat, dans un entretien aux journaux du groupe Ebra. 

"J'assume parfaitement que la fiscalité due au diesel soit au niveau de celle de l'essence et je préfère la taxation du carburant à la taxation du travail", souligne le chef de l'État dans cet entretien réalisé dimanche avant d'entamer un périple présidentiel inédit à travers l'est et le nord de la France pour célébrer le centenaire de la fin de la Première Guerre mondiale.

"Les mêmes qui râlent sur la hausse du carburant, réclament aussi qu'on lutte contre la pollution de l'air parce que leurs enfants souffrent de maladies", ajoute M. Macron, ajoutant que "la hausse du prix à la pompe qu'on constate aujourd'hui est liée à 70 % à celle des cours du pétrole". "On nous a expliqué pendant des décennies qu'il fallait acheter du diesel et maintenant c'est le contraire. C'est normal que ce soit mal compris", convient le chef de l'État alors que la grogne monte chez les Français sur les questions de la hausse du prix du carburant et du pouvoir d'achat en général.

Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting publié jeudi, 78% des Français estiment "justifié" l'appel à bloquer les routes le 17 novembre pour protester contre la hausse du prix du diesel. M. Macron dit que "oui", il comprend les doutes, la colère et l'impatience des Français. "Je les respecte et je ne dis pas comme par le passé: 'souffrez en silence, ça va aller mieux'". 

Les automobilistes sont bien décidés à manifester leur mécontentement face à la hausse des prix du carburant. Une grande opération de blocage des routes est prévue le 17 novembre prochain et plus de 730 000 personnes ont déjà signé une pétition en ligne pour réclamer la baisse du prix des carburants.

Julien Coudrot & XA