Hausse des prix des carburants: "On entend ceux qui polluent mais pas ceux qui souffrent de la pollution de l'air"
La hausse du prix des carburants n’en finit plus de faire réagir. Alors que le gouvernement explique que les taxes appliquées vont dans le sens de la transition écologique, la colère des automobilistes ne cesse de monter. Plusieurs pétitions et appels à la mobilisation ont été lancés sur les réseaux sociaux pour une journée de blocage le 17 novembre.
Cependant, le débat sur la hausse des carburants est uniquement fait du point de vue de la fiscalité selon Olivier Blond, président de Respire, association nationale pour la prévention et l’amélioration de la qualité de l’air. Pour lui, au contraire des automobilistes, il y a des gens que l’on n’entend pas ou trop peu.
Baisse du pouvoir d'achat
"Aujourd’hui, on entend les gens qui conduisent et donc qui polluent, mais on n’entend pas les gens dont les enfants sont malades, ont des crises d’asthme, qu'on doit amener à l'hôpital en pleine nuit. Ce sont des questions invisibles. [...] On oublie la qualité de vie, la santé et tout simplement la vie de plein de citoyens français", explique-t-il.
Depuis quelques semaines, le prix du diesel a, par endroits, dépassé le prix de l’essence. Une forme d’écologie punitive selon certains qui se plaignent de voir leur pouvoir d’achat fondre.
Cependant, pour Olivier Blond, il faut trouver encore plus de moyens pour améliorer la qualité de l’air. "Chaque année, il y a des gens qui meurent. Combien ça coûte une vie humaine ? Est-ce que ça coûte trois centimes de plus ?", questionne le président de l'association.