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"Je ne les ai pas changés": ces particuliers revendent leur voiture avec les airbags Takata

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Un rapport gouvernemental révèle qu'un véhicule sur cinq concerné par les rappels liés aux airbags Takata a été vendu. Certains vendeurs reconnaissent ne pas avoir changé les équipements défectueux.

Un véhicule sur cinq concerné par les rappels liés aux airbags Takata défectueux a été vendu, selon un rapport du gouvernement. Une partie des vendeurs ne prennent pas le temps de changer les airbags avant de mettre en vente leur véhicule.

Sur le site de petites annonces Leboncoin, tous les vendeurs ne font pas mention des airbags, même si une majorité mentionne clairement qu'ils ont été changés et qu'une attestation peut être fournie comme preuve. C'est notamment le cas concernant le modèle C3 de Citroën.

Un des vendeurs qui ne mentionne pas les airbags reconnaît, anonymement, auprès de RMC, avoir "reçu un courrier" concernant l'équipement de son véhicule. "Je ne les ai pas changés", avoue-t-il. Ce dernier explique avoir manqué de temps et propose de négocier le prix du véhicule. Pour rappel, la réparation est gratuite.

Jusqu'à un an d'emprisonnement

Un autre assure, lui, avoir fait le nécessaire, mais "je n'ai pas la facture en question", affirme-t-il. Pour s'en assurer, il suffit de prendre connaissance du contrôle technique du véhicule ou bien de demander au vendeur son numéro VIN. Des sites internets permettent de vérifier si la voiture est, ou non, concernée par les rappels d'airbags Takata.

En négligeant de changer leurs airbags Takata, les vendeurs s'exposent à des risques juridiques. ''La mise en danger de la vie d'autrui, c'est un an de prison et 15.000 euros d'amende et s'il y a mort d'homme, ça peut aller plus loin", explique Guillaume Aksil, avocat spécialiste en droit des assurances.

Airbags Takata : nouveaux rappels, le gouvernement s'en mêle - 25/06
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Autre conséquence, l'acheteur floué peut demander l'annulation de la vente et un remboursement intégral. Les airbags défaillants du fabricant Takata ont provoqué au moins 18 morts en France dont deux en métropole.

Rachel Saadoddine (avec TRC)