L'incroyable fiasco de la gare "Montpellier Sud de France"

Malgré son architecture moderne, la gare "Montpellier Sud de France" ouverte depuis deux mois, à 6 kilomètres du centre-ville, accumule les problèmes.

Et voilà un bel exemple de gaspillage des dépenses publiques. Cela se passe à Montpellier qui a ouvert sa seconde gare TGV le 7 juillet dernier. Rareté des trains (moins d’une dizaine par jours), absence de services et de dessertes par le tramway, navettes bondées et accès embouteillé.

"Cette gare est un véritable fiasco et c’est aussi un scandale"

Une gare au milieu de nulle part, avec très peu de liaisons vers le centre de Montpellier, voilà de quoi ulcérer les usagers de la SNCF, deux mois après sa mise en service: "Cette gare est un véritable fiasco et c’est aussi un scandale".

"Vous êtes dans un désert"

Jean-Claude prend souvent le train pour aller à Béziers ou à Paris. Il ne mâche pas ses mots pour décrire les dysfonctionnements de la gare.

"Aucun taxi, aucune navette, vous êtes dans un désert, vous allez attendre je ne sais combien de temps pour qu’une navette arrive, qu’un taxi soit là, bon bref, vous allez perdre un temps fou. Pour aller à Montpellier, vous prenez la navette, il faut 40 minutes, vous arrivez à l’ancienne gare de Montpellier, la gare Saint Roch qui est toujours en service, et à ce moment-là si vous allez à Béziers ou à Sète, vous avez beaucoup de chance de rater votre correspondance".

"C’est un immense gaspillage"

D'autres, comme Éric Boisseau, porte-parole d’une association d’usagers, parle d’une "véritable gabegie financière".

"C’est un immense gaspillage. Globalement, pour le contribuable, cela coûte 150 millions d’euros, soit le prix d’une demie ligne de tramway, qui elle transporte 50.000 personnes par jour".

La SNCF et les collectivités locales, que nous avons sollicitées sur ce sujet, n’ont pas souhaité s’exprimer. Le maire de Montpellier pourrait annoncer des mesures le 17 septembre prochain.

Jean-Wilfrid Forquès