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Le désespoir de ce Parisien qui n'arrive pas à vendre son diesel: "C'est une voiture invendable!"

Sur le marché de l'occasion, les véhicules diesel n'ont plus le vent en poupe. Les Français privilégient désormais les modèles essence, moins contraignants et plus rentables.

Le constat est simple. Les particuliers ont des difficultés à revendre leur véhicule diesel même en bradant les prix. A cela s'ajoute les difficultés du marché de l'occasion qui sature. 

Ameur, 36 ans, en fait la douloureuse expérience. Il essaie de vendre sa Xsara Picasso depuis six mois. Il commence sérieusement à perdre espoir: "J'ai besoin de la vendre pour acheter une nouvelle mais je pense que je vais abandonner”.

"La voiture diesel elle a aucune valeur. C'est une voiture invendable !"

Ameur a toute tenté. Bouche-à-oreilles, annonces en ligne, baisse du prix... rien n'y fait, personne ne veut de son véhicule diesel: "J'ai baissé de 3000 euros. Je suis allé jusqu'à 2000. 2000-2500 ça passe pas. La voiture diesel elle a aucune valeur. C'est une voiture invendable!".

L'essence prend le pas sur le diesel

Le constat est le même sur les sites d'achat-vente de véhicules d'occasion. L'intérêt des consommateurs a basculé vers l'essence estime Laurent Potel, co-fondateur de Reezoca:

"Il y a un switch des recherches vers l'essence au détriment du diesel. Pendant l'été on était à peu près sur des recherches équivalentes. Là depuis le début du mois d'octobre on est à quasiment à 40% de recherches pour le diesel et 60% pour l'essence". Alors que le gouvernement en appelle à une transition énergétique, il demande "une réponse des pouvoirs publics pour accompagner la transition dans de meilleures conditions et que ce soit pas le consommateur lui seul qui paie la note à la fin".

Les difficultés rencontrées pour vendre son véhicule diesel, une tendance qui ne risque pas de s'améliorer. 

A Paris par exemple, la maire, Anne Hidalgo, prévoit d'interdire complètement les diesels dans la capitale d'ici 2024. Alors que dans le même temps, en octobre, la part de véhicules diesel atteignait 62% du marché d'occasion. 

Margaux Boddaert & J.V