Le nombre de retards sur les trains a explosé en 2018
Le trafic ferroviaire aura connu une année noire en 2018. Le Figaro dévoile ce matin le rapport annuel de l'Autorité de la qualité de service dans les transports. Les conclusions sont accablantes.
Du train quotidien au TGV, la situation se dégrade sur toutes les lignes. Et il y a plusieurs explications à cela.
La grève des cheminots au printemps dernier a fait dérailler les taux d'annulation pour les TGV, en hausse de 6,8% au niveau national.
Mais au-delà de cette grève, il y a des raisons structurelles. Le réseau est vétuste, ce qui provoque des pannes fréquentes, ou très sévères, comme en gare Montparnasse le 27 juillet dernier à cause d'une rupture d'alimentation électrique. À l'arrivée, les retards des TGV ont bondi de près de 18% l'année dernière. Soit plus d'un train sur six qui n'arrive pas à l'heure.
Plus de ponctualité en Bretagne
Les chiffres sont aussi décevants pour les trains Intercités, avec un taux de retard de plus de 17%, 6 points de plus qu'en 2013. Parmi les lignes les moins fiables: Marseille - Bordeaux. Elle affiche un taux de retard record: 33% de retard. La ligne traverse le département de l'Aude, qui a subi de graves inondations l'automne dernier.
Quant aux trains régionaux, les résultats sont contrastés d'une région à l'autre. La ponctualité est la plus respectée en Bretagne. Mais en Occitanie, les retards et les annulations sont légions. En cause principalement, les mouvements sociaux ou les effondrements de talus.