Le patron de PSA dénonce un "diktat européen" sur la pollution automobile: la réponse cinglante d'une députée sur RMC
Sauver la planète mais à quel prix? Cela coûterait 13 millions d'emplois dans le secteur automobile. "Il y a 13 millions de salariés qui sont les otages de ce débat de société", a expliqué Carlos Tavares, le patron de PSA dans un entretien au Figaro.
"Soit le patron de PSA se plie aux exigences soit il change de boulot"
Celui qui est aussi président du lobby européen des constructeurs, l'Acea, Association des constructeurs européens d'automobiles, dénonce un "diktat violent avec un V majuscule" de l'Europe.
"L'Union européenne nous a totalement ignorés", dit Carlos Tavares. Le Parlement européen s'est prononcé début octobre pour une baisse de 40% des émissions de CO2 des voitures et utilitaires d'ici 2030, alors que les constructeurs plaidaient pour 20% seulement.
"Évoquer le nombre d'emplois menacés est le chantage des constructeurs"
Une justification qui ne passe pas auprès de Michèle Rivasi, députée européenne EELV. "Soit le patron de PSA se plie aux exigences soit il change de boulot", a-t-elle tranché dans la matinale de RMC.
"Le problème c'est que PSA a pris du retard sur les véhicules hybrides et électriques. Évoquer le nombre d'emplois menacés est le chantage des constructeurs depuis toujours. Les constructeurs ont minimisé leurs émissions de CO2, ils n'ont pas à nous donner de leçon", a-t-elle poursuivie.