Le TGV "pas un service public" selon le PDG de la SNCF: "Indécent et gonflé", enrage Zohra Bitan

Alors que le PDG de la SNCF estime que le TGV n'est "pas un service public" justifiant son prix élevé, l'avocat Charles Consigny assure que dans ces conditions et alors que la compagnie ferroviaire est en monopole sur la quasi-totalité de ses lignes, il faut une retraite équitable pour tous, cheminots inclus.

Face aux voyageurs mécontents des prix beaucoup trop élevés des TGV, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou l'assure, sa compagnie "n'est pas un service public". "Quand on parle des prix des TGV, il faut rappeler une évidence: ce n’est pas un service public" tient à rappeler le chef de la compagnie ferroviaire dans un entretien au quotidien régional Le Progrès.

"L’activité TGV doit gagner sa vie, il n’y a pas de subvention. Elle doit donc couvrir ses coûts. Comme toute activité, elle doit dégager des recettes pour couvrir ses coûts et dégager de l’argent pour investir", poursuit-il alors que contrairement aux Intercités ou TER financés par l'Etat et les régions, les TGV ne bénéficient d'aucune subvention publique. Et le bénéfice dégagé finance le renouvellement du réseau.

"Indécent et gonflé"

Des propos qui ne risquent pas de faire plaisir aux clients: "C'est indécent et gonflé", tacle sur le plateau des Grandes Gueules Zohra Bitan. "Chaque billet est vraiment très cher et pour l'instant, ça n'est pas dans la privatisation c'est toujours public", estime-t-elle.

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La SNCF a bénéficié de 20 milliards d'euros d'argent public en 2022, région et état compris: "Ce n'est que 4 fois le budget de France Télévisions", ironise l'avocat Charles Consigny qui veut tailler à la tronçonneuse à la SNCF. "Sur les 1.000 personnes du service communication de la SNCF, j'appelle au licenciement de 999 personnes, il n'y a pas besoin de plus d'une personne pour une boîte aujourd'hui en monopole".

"J'appelle au retour à une retraite équitable pour les contrôleurs"

Et si les TGV de la SNCF ne sont pas un service public, Charles Consigny appelle à une réforme des retraites de ses cheminots, notamment les contrôleurs: "J'appelle au retour à une retraite équitable pour les contrôleurs avec les autres salariés, pourquoi bénéficieraient-ils d'un système dérogatoire?", interroge-t-il sur RMC et RMC Story.

L'avocat appelle aussi au plafonnement des hauts-salaires au sein de la SNCF pour rendre le TGV abordable: "Florence Parly était tellement payée quand elle était cadre supérieur à la SNCF (52.000 euros net mensuels selon l'hebdo Marianne, ndlr) qu'ils ont dû tricher avec les règles pour qu'elle puisse percevoir son salaire. J'appelle à un audit de ça, à dégraisser ce mammouth et ainsi on pourra faire baisser le prix des billets de train".

G.D.