Les accidents de voiture, première cause de mortalité au travail, les entreprises invitées à agir

Les accidents de voiture sont la première cause de mortalité au travail en France. Avec 440 décès en 2023 (dont 296 lors d’un trajet domicile-travail et 144 au cours d’un trajet professionnel), l’accident de la route reste la première cause d’accident mortel dans son milieu professionnel.
Or, c'est un risque largement sous-évalué par les dirigeants de TPE/PME, révèle l’étude que publie ce lundi l’assureur MMA. 18% seulement d’entre eux le placent au premier rang des risques professionnels. C’est nettement moins qu’en 2016 (25%), alors même que le nombre de décès est en hausse (moins de 400 en 2016).
Pourtant, les entreprises sont de plus en plus conscientes du problème: 69 % reconnaissent aujourd’hui pouvoir être tenues responsables en cas d’accident lors d’un trajet professionnel (+7 points par rapport à 2016) et 45 % pour les trajets domicile-travail (+8 points). De même, l’inscription du risque routier dans le Document Unique d’Évaluation des Risques progresse nettement.
Quelles actions?
L’étude MMA pointe en revanche un angle mort au niveau des actions engagées. Seules 3 entreprises sur 10 ont déjà mis en place des actions de prévention du risque routier à l’attention de leurs salariés. La plupart du temps, elles se contentent de vérifier la validité du permis de conduire, et l’état des voitures mises à disposition et ça s’arrête là.
Et ce n’est pas un problème d’argent : seuls 4% des dirigeants évoquent un manque de moyens financiers ou de coopération des salariés.
La priorité: renforcer la sensibilisation des dirigeants. Seuls 25% des dirigeants déclarent avoir été sensibilisés au risque routier professionnel. Et ceux qui le sont, sont deux fois plus nombreux à agir que ceux qui ne le sont pas.