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Les politiques vont-ils porter un "gilet jaune"? Chacun a sa stratégie

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Face au mouvement des gilets jaunes, les partis politiques hostiles au gouvernement marchent sur des oeufs... Comment soutenir les manifestants, sans paraître vouloir récupérer le mouvement?

Samedi, tous des "gilets jaunes"? Pas sûr. Le mouvement citoyen ne veut être associé à aucun parti ou syndicat, mais devant l'ampleur de la mobilisation qui s'annonce, difficile pour l'opposition de rester silencieuse. 

Pratiquement toute l'opposition appelle au succès de la manifestation, voire y participer... Europe-Ecologie Les Verts et Générations de Benoît Hamon font seules exceptions.

Mais comment soutenir les manifestants, sans paraître vouloir récupérer le mouvement... voire sans contredire leurs positions passées sur l'environnement. Chacun des politiques met au point sa stratégie avec plus ou moins de cohérence. 

Ainsi, l'un des premiers à soutenir le mouvement, le président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan, sera l'un des rares politiques à enfiler un gilet jaune. Vidéo sur les réseaux sociaux à l'appui, il assume son soutien jusqu'au bout et viendra manifester dans sa circonscription de l'Essonne. 

Le PS contraint de reporter l'inauguration de son nouveau siège

Position plus ambigue au Rassemblement national: les élus seront dans la rue, mais pas Marine Le Pen. Manière de faire taire ceux qui l'accusent d'instrumentaliser le mouvement. 

Les insoumis, qui se défendent eux aussi de toute récupération, seront présents sur des rassemblements, "à titre personnel" nous dit-on, même si des tractages sont tout de même prévus.

A droite et à gauche, on joue les équilibristes. Les Républicains seront sur le terrain mais ne veulent pas bloquer. Les socialistes soutiennent le mouvement mais n'appellent pas à manifester. Le PS qui a d'ailleurs jugé plus sage de reporter l'inauguration de son nouveau siège, prévue, hasard du calendrier, à la même date. 

Jean-Jacques Bourdin et Xavier Allain