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Transports

Les vélos cargo ont le vent en poupe: "Pour les enfants, c'est plus ludique que la voiture"

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Volumineux mais pratiques pour transporter bagages et enfants, les vélos cargo se démocratisent de plus en plus, notamment en ville. De quoi inciter certains à troquer leur voiture contre des pédales. Un obstacle et pas des moindres cependant, le prix, à savoir au moins plusieurs milliers d'euros en moyenne.

On les voit de plus en plus dans les rues. Ces grands vélos, avec des coffres capables de transporter des enfants, des courses et même du matériel allant jusqu'à 100 kg pour certains modèles.

Malgré leurs prix élevés et une baisse du marché du vélo (-5,9 % de chiffre d'affaires en 2024), les ventes de vélos cargo continuent de grimper. +5 % en un an. Elles ont même ont doublé en quatre ans, (33. 000 vendus en France en 2024, contre environ 14.000 en 2021, selon l’Observatoire du cycle).

" Ça permet de transporter la petite famille"

À Lyon, ils étaient nombreux ce week-end pour essayer – ou adopter – cette alternative à la voiture. Ses deux fils à l’arrière, Manon tient le guidon de ce qui pourrait devenir son premier vélo cargo. "Ça permet de transporter la petite famille, les cartables, le sac." Verdict deux tours de piste plus tard: "Faut s’habituer mais c’est sympa."

Même enthousiasme pour Damien, qui a troqué sa voiture pour un vélo cargo il y a quatre ans... "C’est plus simple, libre, on s’arrête là où on veut, les enfants adorent ça, c’est plus ludique que de les mettre dans une voiture."

"5.000 €... On préfère les mettre ailleurs"

Des arguments qui ne suffisent pas à Stéphane... Pour lui, le frein principal, ça reste le prix... "5 000 euros, on préfère les mettre ailleurs, c’est un budget. Un vélo cargo c’est plus dur à garer, c’est encombrant, je ne sais même pas trop où ça se gare." Le prix moyen d’un vélo cargo électrique est de 4 200 euros, le double de celui d’un modèle sans assistance électrique.

Dernier blocage : l’image parfois engagée de ces vélos. Alexandre Karsenty, directeur du festival, prévient: "La première des motivations pour les gens, c’est un aspect pratique. Souvent, l’écologie est le dernier des bénéfices collatéraux." Et ce qui revient toujours, selon lui, c’est le plaisir ! Pour beaucoup, dit-il, le trajet du matin est enfin devenu appréciable.

60 % des acheteurs sont des particuliers, souvent des familles qui cherchent un mode de transport alternatif. 40 % sont des professionnels dans la livraison, le bâtiment, ou même le soin à domicile.

Caroline Renaux avec LM