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"On faisait moins gaffe": les prix de l'essence repartent une nouvelle fois à la hausse

Les prix de l'essence à la pompe sont à nouveau en hausse.

Les prix de l'essence à la pompe sont à nouveau en hausse. - RMC

Les prix des carburants sont repassés au-dessus de 1,80 euro le litre. Le gazole a pris 8 centimes et le sans-plomb 95 a pris 4 centimes, depuis le début de l'année.

Ce n'est pas une bonne nouvelle, les prix de l’essence et du gazole sont une nouvelle fois en hausse. On a franchi la barre de 1,80 euro pour tous les carburants. Le sans-plomb 98 dépasse même 1,90 euro.

Depuis le début de l'année, d'après le site carbu.com, le litre de gazole a augmenté de 8 centimes, le sans-plomb 95 de quasiment 5 centimes et le sans-plomb 98 de 4 centimes. On retrouve donc des prix équivalents à ceux du mois de novembre.

Et face à ces hausses de prix, les automobilistes retrouvent à nouveau certaines habitudes perdues depuis quelques mois. Au moment de terminer son plein d'essence, quand elle lève le regard vers le compteur, il y a de nouveau une pointe d'angoisse dans les yeux d'Ines.

“60 euros pour 30 litres. Ça fait cher. Tout le monde s’est habitué et on vit comme ça maintenant”, indique-t-elle.

Cette nouvelle augmentation des prix, tous les automobilistes qui s'arrêtent dans cette station-service l'ont sentie. “Pendant trois, quatre mois, on faisait moins gaffe, mais là vu que ça remonte, on se demande si ça va passer à 2 euros le litre”, s’interroge un automobiliste.

Pas de réelle baisse à prévoir

Pour éviter d'en arriver là, Élisabeth, une chauffeuse de taxi, en appelle à l'Etat. “On se dit qu’ils peuvent faire quelque chose. Nous, on n’a pas de vie de famille. C’est comme pour les agriculteurs. Donc on a besoin d’aide, d’un coup de main conséquent”, assure-t-elle.

Cette aide, ce sera un chèque carburant, versé uniquement si le litre d'essence est vendu plus d'1,95 euro. Un seuil qui ne devrait pas être atteint d'après les prévisions de l'économiste Sylvain Bersinger.

“Il y a une hausse importante de la production aux Etats-Unis qui pèse sur les cours plutôt à la baisse. Ça me semble assez peu probable qu’on ait des prix du carburant qui dépasse les 2 euros en 2024”, appuie-t-il.

Mais aucune réelle baisse n'est à prévoir non plus, selon lui. Les pays de l'OPEP, notamment l'Arabie saoudite, tentent de tout faire pour maintenir les cours du pétrole.

Martin Bourdin avec Guillaume Descours