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Plan mobilité propre: pourquoi vous ne prendrez plus votre voiture comme avant

Le gouvernement a présenté ce vendredi son plan pour la mobilité propre et la qualité de l'air. Loin d'être une révolution, ce plan veut faciliter l'autopartage et compte sur les collectivités pour réduire les zones de circulation denses.

Comment lutter contre la pollution de l'air, ce fléau qui fait 48.000 victimes tous les ans? Deux ministres, Nicolas Hulot à la transition écologique et Elisabeth Borne aux transports, ont présenté ce vendredi matin leur plan pour la mobilité propre et la qualité de l'air. Le transport est la première source d'émissions de gaz à effet de serre en France, sans parler des polluants qui valent à la France d'avoir été renvoyée par Bruxelles devant la justice européenne pour la piètre qualité de l'air dans 14 zones, essentiellement des villes.

Le gouvernement veut d'abord faciliter l'autopartage. Les collectivités volontaires pourront créer des voies spéciales sur certaines routes pour ceux qui font du covoiturage. Les employeurs auront la possibilité de rembourser une partie des trajets domicile - travail aux salariés qui utilisent ce mode de transport.

Des mesures peu contraignantes

Autre mesure, le gouvernement veut développer les zones à circulation restreinte dans lesquelles certains véhicules polluants n'ont pas le droit de circuler. A ce jour seuls Paris et Grenoble l'ont fait de manière volontaire, l'exécutif espère qu'une quinzaine de villes très polluées joueront le jeu à leur tour. Les objectifs pour développer le vélo en ville sont également réaffirmés: le gouvernement veut multiplier par trois la part du vélo dans les déplacements quotidiens.

Au final, c'est un catalogue de mesures facultatives mais qui n'ont rien de vraiment contraignant pour verdir les modes de déplacement, regrettent déjà les associations, qui auraient aimé plus de mesures coercitives.

P. G. avec Juliette Droz