Renault: avant de signer le prêt de 5 milliards d'euros, Bruno Le Maire attend "des engagements"

Coup de pression de Bruno Le Maire à Renault. Le ministre de l'Economie a souligné dans le Figaro qu'il n'avait pas encore donné son feu vert à un prêt de 5 milliards d'euros au constructeur en détresse. "Ce prêt je ne l’ai pas encore signé", a-t-il expliqué.
Renault, fleuron industriel français, se retrouve dans une très mauvaise passe, ayant vu ses usines et son réseau commercial paralysés par la crise du coronavirus et les confinements décidés notamment en Europe, qui ont fait chuter le marché du neuf de 76,3% en avril sur le Vieux continent. Le groupe au losange était déjà fragilisé avant cet épisode, ayant subi en 2019 sa première perte nette en dix ans.
L'Etat "intransigeant" sur la préservation de plusieurs sites
Le groupe doit présenter vendredi 29 mai son nouveau plan stratégique, et a déjà chiffré les économies nécessaires à 2 milliards d'euros. Ce plan pourrait comprendre la fermeture de trois usines de taille moyenne en France, ainsi qu'une reconversion de l'installation industrielle emblématique de Flins (Yvelines), selon le Canard Enchaîné et une source proche du dossier
De son côté le gouvernement, premier actionnaire, martèle qu’il sera "intransigeant" sur la préservation de ces sites. C’est d’ailleurs l’une des principales conditions pour que l'Etat vole au secours du constructeur.
En contrepartie de ces 5 milliards d’aide, Bruno Le Maire demande également à Renault de miser sur le véhicule électrique et de préserver en France ses activités technologiques les plus avancées.
La filière automobile pèse en France 400.000 emplois industriels directs, 900.000 avec les services.