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Sécurité routière: faut-il supprimer les feux tricolores?

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Certaines villes choisissent de retirer leurs feux tricolores au profit de ronds-points, jugés moins dangereux. RMC s'est rendue à Abbeville dans la Somme, où il ne reste qu'un seul feu tricolore.

Faut-il supprimer les feux tricolores pour les remplacer par des ronds-points? RMC vous pose la question en cette journée nationale de la sécurité routière, car feux tricolores et sécurité routière semblent ne pas faire bon ménage. Chaque année, on recense au niveau des carrefours et des feux 10.000 accidents, 1.500 blessés hospitalisés et quelques 150 tués.

Plusieurs villes, comme Nantes, Bordeaux et Paris, ont décidé d'en retirer certains afin d'améliorer la sécurité, fluidifier le trafic et respecter l'environnement. A Abbevillle dans la Somme, les feux tricolores sont un lointain souvenir. Au total, 11 feux ont disparu en 7 ans remplacés par des ronds-points, pour le plus grand bonheur de certains habitants: "On mettait beaucoup de temps à traverser la ville avant. Il fallait s'arrêter repartir, s'arrêter, repartir, c'était la barbe!", se souvient Françoise.

"Une bonne façon de traiter la circulation dans notre ville"

Une circulation plus fluide qui a tout changé dans Abbeville, même au niveau de la sécurité explique le maire Nicolas Dumont: "On a trouvé que les choses glissaient mieux, étaient moins accidentogènes. Ça évite aussi une consommation électrique inutile, des consommations excessives des véhicules qui devaient redémarrer. Il y a aussi moins de nuisances sonores, donc on a trouvé que c'était une bonne façon de traiter la circulation dans notre ville". Le dernier feu tricolore d'Abbeville disparaitra dans un an.

Des voix s'élèvent tout de même contre cette guerre aux feux tricolores. Six acteurs de la mobilité assurent qu'ils ont un rôle à jouer dans la sécurité des usagers.

"On pense que le feu tricolore s'inscrit dans une gestion raisonnée et raisonnable de l'espace public. A certains endroits, on a besoin de feux tricolores, les non-voyants notamment précisent qu'il y a un véritable besoin d'avoir des feux tricolores, mais peut-être qu'à certains endroits on peut s'en passer. On souhaite une mesure intelligente sur le sujet", explique Julien Vick, délégué général du Syndicat des équipements de la route.
Romain Poisot (avec P.B.)