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SNCF: une nouvelle taxe d'un euro par billet envisagée pour financer l'entretien du réseau ferroviaire

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Au cours d'une conférence, des experts mandatés par le gouvernement ont proposé la hausse des prix de tous les billets. Cette évolution tarifaire doit permettre de dégager 800 millions d'euros pour entretenir le rail.

Une nouvelle hausse du prix des billets de train est-elle à prévoir ? Lors de la conférence Ambition France Transports, dédiée à l'avenir du financement des mobilités, une proposition d'experts mandatés par le gouvernement pour faire des propositions a émergé: augmenter d'un euro chaque ticket pour les TGV, Intercités et trains régionaux, a révélé le magazine Les Echos, ce mardi.

Cette grande réunion, lancée en mai par François Bayrou pour trouver les moyens de financer la modernisation de nos infrastructures de transport, a permis de poser l’équation: la SNCF a besoin de 4,5 milliards d’euros par an pour financer les travaux, elle va sortir 3,5 milliards de sa poche, reste à trouver un milliard.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Lechypre d’affaires : Train, une taxe sur chaque billet pour financer le rail ? - 04/06
3:24

L'ajout d'un euro sur chaque billet permettrait ici de récupérer environ 800 millions d'euros. Cette taxe serait présentée comme une "contribution à la rénovation des voies", précisent Les Echos.

Sauf que cette proposition est loin de faire l’unanimité. La Fédération des usagers de transport juge que le train, en particulier le TGV, est déjà suffisamment taxé en France.

Les autres pistes

Du côté de la SNCF, on a relancé l'idée d'une écotaxe sur les camions étrangers en transit sur le territoire, comme le fait l'Allemagne. Ce qui a entraîné une levée de bouclier de la part de la Fédération nationale du transport routier qui craint que ce soient les entreprises françaises qui soient mises à contribution.

Une autre idée était celle de profiter de la renégociation des concessions autoroutières pour instaurer une contribution ciblée sur les poids lourds. Cette proposition est d'ailleurs prise en considération par le ministre des Transports, sauf que cette renégociation ne se déroulera pas avant 2031.

Enfin, il existe un mécanisme qui consiste à utiliser des certificats d'économie d'énergie pour le secteur ferroviaire, comme le fait le bâtiment. Il permet de financer des opérations d'efficacité énergétique sans passer par le budget de l'Etat.

La hausse de trop pour les usagers ?

L'éventualité d'une évolution des prix des billets appelle nécessairement à s'interroger sur les conséquences du côté des usagers.

La France se situe globalement dans la fourchette basse des prix européens. Le TGV est un peu plus cher, mais les TER et Intercités restent moins onéreux qu'ailleurs, car les billets de train bénéficient du plus fort taux de subvention.

Les effets de cette hausse seraient également différents d'un usager à l'autre. Utiliser ponctuellement un TGV ou très régulièrement le TER n'implique pas la même somme pour les particuliers sur le long terme.

A ce jour, aucune décision n'a été prise à l'échelle du gouvernement. Un rapport doit être rendu par Ambition France Transports au Premier ministre en juillet, qui statuera sur chaque proposition.

Emmanuel Lechypre