Toulouse: journée noire dans les transports, les salariés font grève pour leur pouvoir d'achat

Les usagers des transports en commun toulousains vont devoir prendre leur mal en patience ce mardi. Le métro sera pratiquement à l'arrêt, des perturbations sont à prévoir pour le tramway et un bus sur deux seulement circulera.
C'est la conséquence d'un mouvement social des salariés de Tisséo, qui gère les transports en commun. Un appel à la mobilisation a été lancé par une intersyndicale (CFDT, CGT, Sud, FNCR) pour la "défense de leur pouvoir d'achat".
En effet, la direction de l’entreprise veut supprimer la "clause de sauvegarde "qui permet d’aligner les salaires sur l’inflation. Inimaginable, pour de nombreux salariés.
"Où va-t-on?"
"Tous les salariés sont très attachés à cette clause de sauvegarde. C’est un acquis social et en plus on se dit que s’ils nous la suppriment cette année, on ne l’aura plus jamais", estime Franck Delperrier, porte-parole de l’intersyndicale.
Il s'inquiète pour la suite: "S'ils nous suppriment cette année la clause de sauvegarde, l’année prochaine ça va être le 13e mois, et puis la prime de vacances. Où va-t-on?"
La direction souhaite supprimer cette clause pour des raisons financières. Elle dit subir l'augmentation des coûts de fonctionnement et notamment des prix de l’énergie. Le directeur explique que sa proposition est juste, et il ne comprend pas le mouvement social.
Des augmentations en 2022 et 2023
"En 2022 et 2023, avec le niveau d’inflation élevé auquel nous sommes confrontés, la situation est plus délicate. Pour autant, nous avons accordé 6% d’augmentation en 2022, et pour 2023, notre proposition s’élève à 2,8% corrigé d’1% supplémentaire si l’inflation dépasse les 5%. Cette proposition a été rejetée", précise-t-il.
Il conclut: "On ne peut pas prendre en otage les voyageurs dans ce cadre-là."
La CGT annonce "quasiment 100% d'agents grévistes sur le métro".